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Violences conjugales : de plus en plus de demandes d’aides au KRTB

Publié le 29 avril 2021 à 17:35, modifié le 29 avril 2021 à 17:36

Par: CIMTCHAU

Les appels à l’aide en matière de violences conjugales explosent depuis le début de la pandémie au KRTB. Le téléphone ne dérougit pas dans les organismes de soutien aux victimes.

En 2020, L’Autre-Toit du KRTB a refusé 49 demandes de femmes et enfants victimes de violences. Habituellement, hors pandémie, l’organisme en refuse plutôt une dizaine par an.

«On a eu quand même beaucoup de nouvelles demandes. Les nouvelles personnes ont augmenté de 35 % depuis l’an passé et au niveau des hébergements on a eu des augmentations aussi d’à peu près 25 % depuis l’an passé», explique la coordonnatrice, Louise Castonguay.

La principale raison, c’est bien sûr l’isolement ajoute la dame : «La situation est très difficile pour elles. Si on parle des pertes d’argent, du stress qui est augmenté, si on parle aussi qu’elles n’ont plus le réseau habituel comme le travail, les amis, la famille.»

L’Autre-Toit a 6 chambres d’hébergement, mais ne peut en utiliser que 4 en raison des mesures sanitaires.

 

À L’Islet, le Centre-Femmes La Jardilec créé un groupe d’entraide pour les femmes qui vivent des séparations difficiles, en plus du soutien individuel.

«Elles se rendent compte que leur problème n’est pas individuel, qu’elles ne sont pas les seules à vivre certaines choses (…) L’impact est incroyable, le fait d’être en groupe et de s’entraider dans leur vécu.»

 

La situation est tout aussi préoccupante pour Trajectoire Hommes du KRTB. L’organisme aide une centaine d’hommes en difficulté actuellement, dont certains qui font preuve de violence envers leurs proches.

«Malheureusement on a dû débuter une liste d’attente depuis la semaine dernière. (…) moi ça fait 17 ans que je suis ici, donc depuis au moins 17 ans on n’a jamais eu de liste d’attente officielle comme ça», confirme le directeur de l’organisme, Luc Laforest.

Les récents féminicides ont allumé des lumières chez certains qui ont demandé de l’aide avant d’aller trop loin.

«On dit souvent c’est cette personne-là qui est la problématique, mais c’est aussi celles-là qui font partie de la solution. Si ces hommes-là viennent chercher de l’aide, c’est pour eux mais c’est aussi pour leurs femmes, leurs conjointes,  leurs enfants», termine l’homme.

Québec a annoncé ce jeudi 20 millions de dollars pour les organismes qui viennent en aide aux hommes violents.