Vent d’inquiétude chez les homardiers du Nouveau-Brunswick. Plusieurs questions sont toujours sans réponse en vue de la prochaine saison de pêche.

« Les pêcheurs ne savent pas où ils s’en vont. On ne sait pas les conditions. Quels seront les prix? On ne sait pas combien de semaines on va pouvoir pêcher », indique Patrice Roussel, un acheteur et pêcheur de homard.

« Moi si je mets tous les bateaux à l’eau, ça ne m’affecte pas, parce que c’est le même nombre de bateaux que je mets toutes les années. Mais, est-ce qu’ils vont tous les mettre à l’eau? Ça, je ne le sais pas », s’interroge, pour sa part, Denis Jones de Jones hallage de bateau.

Les pêcheurs craignent les impacts de la pandémie.

« Il y a même des pêcheurs qui parlent de dégager des gars », dit M. Roussel. « Ils ne pourront pas arriver à payer tous ces gars-là et les dépenses avec les conditions de pêche qu’il y a présentement. Ça n’a aucun sens », s’insurge-t-il.

Bien que le gouvernement fédéral ait annoncé, le 25 avril dernier, une enveloppe de 62,5 millions de dollars destinée aux usines de transformation de poisson et de fruits de mer, l’aide se fait toujours attendre pour les pêcheurs.

L’association de pêcheurs de homards du Nouveau-Brunswick, tout comme celles du Québec, de l’île du prince Édouard et du Golfe de la Nouvelle-Écosse, demande au fédéral de s’attaquer à l’impact de la COVID-19 sur le secteur et réclame des mesures concrètes.

« [On veut] des conditions qui ont de l’allure, que oui les pêcheurs vont dire, ok avec ces conditions-là, on peut sortir, au moins on ne fera pas un déficit », conclut Patrice Roussel.

La prochaine saison de pêche devrait débuter le 15 mai prochain, soit deux semaines plus tard qu’à l’habitude.