Un document déposé en cour allègue que «pendant une période continuelle d’une année, Deschênes a commis des agressions sexuelles contre le Demandeur, régulièrement et à de nombreuses reprises».

Celles-ci se seraient produites au presbytère de la paroisse et dans la voiture utilisée par le curé. La victime dit avoir subi par la suite une perte de jouissance de vivre et plusieurs problèmes psychologiques et physiques. La poursuite affirme que le prêtre aurait «délibérément et/ou de façon négligente, infligé de la douleur, de la souffrance, de la souffrance psychologique, de l’humiliation et de la dégradation au Demandeur.»

C’est pourquoi l’homme réclame aujourd’hui des dommages et intérêts à Rino Deschênes mais également au Diocèse d’Edmundston.

Comme dans les cinq autres poursuites, il est reproché au diocèse de ne pas avoir tenté d’empêcher le prêtre de poser de tels gestes. Selon l’avis de poursuite, Rino Deschênes avait éprouvé des difficultés en tant que séminariste, il avait des problèmes d’alcool, des difficultés envers sa sexualité et un intérêt inhabituel envers les jeunes enfants, qui auraient dû alerter le diocèse. Le document affirme aussi que l’organisation a caché l’information sur l’inconduite de son employé et promu la culture secret.

De plus, cette fois, on dénonce que le Diocèse a entrepris «des mesures frauduleuses pour se protéger des réclamations éventuelles de ses victimes en créant la Fondation du diocèse d’Edmundston en 2006.

Dans trois des cinq autres dossiers le diocèse a émis une mise en cause contre Rino Deschênes. Puisque le prêtre n’a pas présenté de défense à ce sujet, il pourrait être redevable à l’organisation religieuse si elle est trouvée coupable.

Les premiers demandeurs qui ont déposé leur dossier en cour en septembre 2016, attendent toujours une décision du juge 2 ans plus tard. Rappelons que l’ancien curé a été reconnu coupable en 2015 et condamné à 7 ans de pénitencier.