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Une noyade sur deux est survenue dans le fleuve Saint-Laurent

Publié le 24 juillet 2023 à 11:47, modifié le 24 juillet 2023 à 11:55

Par: Laurence Frappier

Sur les 42 noyades qui ont eu lieu depuis le début de l’année au Québec, 21 se sont produites dans les eaux du fleuve Saint-Laurent.

La proportion de noyades ayant lieu dans le fleuve tourne habituellement autour de 7 à 10 %. Cette année, le nombre d’incidents est semblable aux années précédentes, mais certains ont fait plusieurs victimes, ce qui explique ce constat anormal. On pense notamment aux 8 migrants à la fin mars, ou encore aux 5 pêcheurs de capelans, au début du mois de juin.

Cette semaine se tenait la 30e édition de la Semaine de prévention de la noyade. Le thème mis de l’avant par la Société de sauvetage du Québec cette année est La noyade est évitable.

« Dans la majorité des cas, on sait que nos noyades sont évitables. De là l’importance de répéter nos messages, année après année », explique le directeur général de la Société de sauvetage, Raynald Hawkins.

Et outre les noyades, les sauvetages sont fréquents sur le fleuve. En 2022, la Garde côtière canadienne a effectué 594 missions de recherche et de sauvetage, durant lesquelles elle a porté assistance à 1373 personnes. Dans le cadre de ces missions, 233 vies étaient en danger imminent et ont pu être sauvées.

Il est donc essentiel de faire preuve de prudence avant de s’aventurer sur les eaux du Saint-Laurent, et de s’informer des dangers qui y sont liés.

La Société de sauvetage du Québec réclame notamment le port obligatoire du vêtement de flottaison individuel, et ce, en tout temps. « D’autant plus que le règlement dit qu’on devrait en avoir en nombre et en taille appropriée pour chacune des personnes, renchérit Raynald Hawkins. Nous on dit : tu l’apportes, portes-là donc. »

Le port du VFI sauverait à lui seul plus de 15 victimes par année au Québec. Il est encore plus important sur les eaux du fleuve, à cause de la température glaciale de l’eau, entre 4 et 6 °C en tout temps, des vagues déferlantes, des marées et des conditions météorologiques changeantes.

Adopter des pratiques sécuritaires

Tony Charest, le directeur général de la SEBKA, un organisme qui propose des excursions en kayak de mer sur le fleuve à Kamouraska, constate une hausse des incidents liés à une mauvaise connaissance des dangers du fleuve. Selon lui, avant de s’aventurer seul sur les eaux du Saint-Laurent, il est primordial d’avoir l’habillement et le matériel nécessaire, de connaître l’horaire des marées et les cartes marines et surtout, d’avoir de l’expérience.

« Je ne veux pas faire peur aux gens, au contraire, soutient Tony Charest. C’est un sport qui se doit d’être connu. Mais pour le pratiquer, et il y en a de plus en plus, bien je pense que l’important c’est qu’on le sache, c’est quoi le danger. Quand on sait ça, ça devient de super belles randonnées. »

La Société de sauvetage du Québec recommande aussi de surveiller les alertes météo pour les petites embarcations et d’aviser des proches de l’itinéraire prévu.