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Une ferme verticale intérieure à Saint-Léolin

Publié le 30 octobre 2019 à 13:33, modifié le 30 octobre 2019 à 16:55

Par: CIMTCHAU

C’est le début d’un projet pilote dans le village de Saint-Léolin, au Nouveau-Brunswick. Deux entrepreneurs québécois ont démarré une ferme hydroponique dans une ancienne école de la municipalité. La technique d’agriculture permettra de fournir la communauté en légumes frais d’ici un mois.

« On fait pousser de la laitue ou n’importe quel légume vert dans des tours qui utilisent 90 % moins d’eau, aucun pesticide, aucun insecticide, aucun chimique », a expliqué le copropriétaire de Enogrow, Daniel Ratté.

Que ce soit de la laitue, du kale, des épinards ou du persil, ces tours feront pousser des légumes verts que la communauté pourra manger dès la fin novembre.

Grâce à cette technique de production hors-sol, il est possible de contrôler la pousse des aliments, mais aussi leur goût.

« Si par exemple, un client nous arrive et nous dit: « finalement, jeudi je ne peux pas prendre la commande », bien nous, avec les lumières, on est capable de ralentir la pousse des légumes », a fait savoir la copropriétaire de Enogrow, Chantal Ratté.

Selon la lumière, le légume peut devenir plus sucré ou plus épicé.

Comme les plantes qui poussent à l’extérieur, celles qui sont produites à l’intérieur ont besoin de lumière.

« Les plantes qui poussent à l’extérieur, ont besoin seulement de la lumière bleue et de la lumière rouge, donc c’est pour ça qu’on a seulement ces deux couleurs-là ici », a précisé Mme Ratté.

Les végétaux doivent atteindre une certaine maturité avant d’être placés dans les tours.

« Ça prend peut-être une quinzaine de jours avant qu’il ne soient adultes, puis quand ils sont assez gros, assez forts, là on les transfère dans les tours », a ajouté Chantal Ratté.

3,8 semaines plus tard : les légumes sont prêts à être consommés.

Ce projet de culture hydroponique a pris forme au cours des vingt derniers mois. Il représente un atout sur plusieurs plans pour la Péninsule acadienne.

« Nous autres, l’école était fermée puis on a toujours dit qu’on lui donnerait une nouvelle vocation », a dit le maire de Saint-Léolin, Guy Cormier.

« On était très content de cette initiative-là, parce que les gens recherchent de plus en plus, des produits sans pesticide, des aliments naturels, de proximité aussi », a commenté la députée de Caraquet, Isabelle Thériault.

« On parle de quelque chose de vraiment nouveau, un genre d’agriculture qu’on ne connait pas dans la région. Je pense qu’au niveau du développement économique, ça peut être assez représentatif aussi », a partagé le député de Bathurst-Est-Nepisiguit-Saint-Isidore, Denis Landry.

Dans les prochains mois et années à venir, les 12 salles de classes et le gymnase accueilleront progressivement des tours. Ce projet permettra, également, la création d’une vingtaine d’emplois.