La petite famille de Nadia Power roulait sur la route 11 entre Tracadie et Six Roads, près du chemin de la Baie, le 7 avril dernier, vers 19h10, lorsqu’une roche a été projetée contre le pare-brise de sa voiture.

« On a pris la bretelle pour embarquer sur le bypass, puis en roulant, il y a une roche qui est apparue du bas du pont et qui a fissuré dans mon pare-brise. Elle est arrivée dans mon visage », raconte Nadia Power, mère de deux filles de 9 et 10 ans.

Au volant de l’automobile, le conjoint de Nadia s’est ensuite immobilisé en bordure de la route. Sous le choc, la résidente d’Inkerman compose le 911.Miraculeusement, tous les occupants s’en sortent indemnes.

« J’ai quand même paniquée sur le coup. Je ne savais plus quoi faire avec les deux enfants qui pleuraient en arrière. C’était stressant! J’ai appelé le 911 pis là je ne pouvais plus expliquer où j’étais. Pourtant je connais la place. Je passe la dix fois semaine », mentionne-t-elle.

D’après la femme de 41 ans, la roche n’est pas tombée du ciel et, pour elle, se sont des malfaiteurs qui sont les auteurs de cette mauvaise plaisanterie.

« Il y a avait une voiture en avant, mais à une très bonne distance. On parle d’une roche d’à peu près sept à huit pouces de gros. Ce n’est pas une garnotte. Moi, la seule chose que je peux voir, c’est quelqu’un qui aurait lancé ça d’en bas. Peut-être pas directement d’en bas, mais sur le bord où ça descend un peu », croit l’automobiliste.

De son côté, la Gendarmerie royale du Canada confirme qu’un dossier a été ouvert.

« Pour l’instant, c’est toujours sous enquête. On a commencé à avoir de l’information des gens de la communauté. Il semblerait qu’un vieux modèle d’un camion noir aurait été vu aux alentours de la scène lors de l’incident », rapporte le sous-commandant aux opérations du Détachement de Tracadie, Pierre Chiasson.

Pierre Chiasson rappelle que de tels gestes constituent une infraction criminelle.

«On prend la situation très au sérieux. C’est un geste qui aurait pu avoir des répercussions très négatives. Du méfait, dommage à la propriété, puis il pourrait avoir d’autres offenses au Code criminel. Ça va dépendre de l’enquête », explique le sergent.

Plus de trois semaines après l’incident, toujours sous le coup de l’émotion, la mère de famille lance un message aux auteurs de ce geste… ou à ceux qui voudraient les imiter.

« Ça traumatisé une maman et deux enfants. Je ne veux plus passer sur ce chemin là ,car quand je passe sur ce chemin la , je tremble encore. (…) Vous pouvez tuer des gens. Vous pouvez briser la vie d’une famille. Puis en faisait ça, vous pouvez briser votre propre vie, parce que vous pourriez avoir des morts ou des blessés sur la conscience » , lance Mme Power.