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Une façon de se ressourcer avec la voile adaptée

Publié le 23 juillet 2024 à 17:28, modifié le 23 juillet 2024 à 17:28

Par: Jasmin Guillemette

On vous en parlait la semaine passée, la coopérative ÉcoVoile à Carleton-sur-Mer fait bouger et montre l’art de la voile au grand public. Cette fois, ce sont avec des personnes à mobilité réduite. Pendant 1h30, ils sillonnent les eaux de la Baie-des-Chaleurs en apprenant les rudiments de la voile.

 

Ce matin, c’est l’Association des personnes traumatisées craniocérébrales de la Gaspésie et des Îles-de-Madeleine qui portaient leur veste de flottaison à bord du Martin 16. Chaque année, la voile adaptée est une activité de choix chez cet organisme.

« L’été, notre organisme, on appelle directement ÉcoVoile. On réserve des blocs pour la voile adaptée. On vient trois, quatre fois par été avec quatre personnes à chaque fois. Ça leur permet de la voile dans un contexte et un environnement sécuritaire adapté pour eux », mentionne l’intervenante chez l’Association des TCC AVC de la Gaspésie-Île-de-la-Madeleine, Joanie Poirier.

Mais pour Mireille Carlie, c’est un premier rodéo.

« Il y a quinze ans, j’en ai fait une fois, mais là, on a une belle opportunité ce matin d’en faire avec l’association », indique Mme Carlie.

Embarquer sur le Martin 16 n’est pas seulement signe de profiter de la Baie-des-Chaleurs pour ces personnes. Il y a aussi une dimension qui procure des bienfaits.

« En même temps, ça permet aux proches d’avoir du répit. Ce qui est très important pour nous. D’un autre côté, les gens qui viennent faire l’expérience, de voile, c’est quand même toute qu’une expérience qu’on est chanceux d’avoir dans la Baie-des-Chaleurs en nature, sur l’eau. Les gens peuvent dépasser leur limite parfois. Ils peuvent avoir peur de l’eau. Ça leur permet d’avoir un peu de temps pour se ressourcer », souligne Mme Poirier.

L’embarcation, qui est utilisée dans de grandes compétitions paralympiques, a sa propre touche.

« Il y a toujours l’accompagnateur à l’arrière et une personne dans son siège. Il faut savoir que le Martin 16, toutes les commandes sont ramenées au cockpit. La personne a accès avec ses mains au gouvernail et aux écoutes, tous les cordages en fait. Il n’a pas besoin de ses jambes pour contrôler. Nous, notre bateau n’est pas adapté pour ça, mais je sais qu’il en a qui sont adaptés pour ceux qui n’ont pas les bras ou immobiles. Ils vont avoir trois petites pailles à côté de leur visage où ils peuvent souffler et aspirer dans chacune d’entre elles qui vont finalement contrôler le gouvernail et l’angle des voiles », explique le directeur des opérations chez ÉcoVoile, Vincent Duchemin.

Peut-être que la voile adaptée donnera même le goût à certains de prendre le large.

« Justement, je veux voir si j’aime ça parce que plus tard, j’aimerais ça m’acheter un voilier », conclut Mme Carlie avec le sourire.