L’eau d’érable coule à profusion. Tellement que les producteurs ne savent plus où entreposer le précieux liquide.

La séquence de coulée est tellement grande qu’ils ne fournissent plus. Les machines sont ouvertes à plein régime. Tout de même, la quantité d’eau prend le dessus sur les travailleurs depuis quelques jours déjà et la situation perdure. Les réservoirs qui ne servaient plus depuis 2 à 3 ans sont actuellement pleins. C’est ce que vit René Ouellest de l’Érablière Gilligan à Saint-Pierre-de-Lamy.

Les producteurs travaillent près de 24 heures sur 24. Ils doivent bouillir la nuit, avant que l’eau ne vienne remplir encore une fois les réservoirs la journée d’ensuite.

Cette année l’eau n’est pas très sucrée puisqu’elle coule très rapidement, mais le sirop reste délicieusement bon et de bonne qualité.

Les conditions météo de ce printemps sont vraiment favorables à la coulée de l’eau d’érable. C’est ce que nous confirme Yves Roy de la Cabane à sucre Jocy de Saint-Modeste : « Peu de neige dans le bois, ça été extrêmement rapide. Présentement en début avril, ça ressemble plus à la fin avril. Les premières bouillies ont commencé pratiquement à la mi-mars. »

S’agira-t-il d’une saison record? Ça dépendra des conditions météo des prochains jours.  Cette fin de semaine s’amorce critique puisqu’on annonce des chaleurs plus élevées que les normales de saison avec peu ou pas de gel la nuit. Cette situation météorologique peut considérablement faire réduire la production.

Si les températures retournent se coller aux valeurs de saisons la semaine prochaine, la récolte des producteurs acéricoles serait loin d’être terminée.