Des mois se sont écoulés depuis le dernier hommage qui a été rendu au jeune Samuel Larouche, mais la douleur est toujours vive.

Pour elle, et pour son fils, la mère de l’adolescent de 14 ans a tenu à témoigner devant le juge. Peu importe la sentence rendue, elle n’aurait jamais été assez sévère pour soulager sa souffrance.

« Ça n’aurait rien changé dans ma tête. En ce sens que moi ce que j’ai comme douleur, c’est à perpétuité. Ça n’arrêtera pas du jour au lendemain », a lancé Anne-Sophie Dubois, à la sortie du tribunal.

Tout a basculé le 23 mai 2019, lorsque Lison Asselin a heurté le jeune cycliste à Saint-Urbain, pour ensuite prendre la fuite. Anne-Sophie Dubois se dit tout de même soulagée que l’accusée ait plaidé coupable.

« Les peines au Québec, du moment que les gens sont emprisonnés, ça compte pour une fois et demi. Ça me sidère, faudrait que ça change. Mais bon, les lois étant ce qu’elles sont, c’était mieux que ça se règle rapidement pour qu’elle passe le plus de temps possible en prison. »

La mère de famille tient par ailleurs à prévenir tous ceux qui songent à prendre le volant, après avoir consommé de l’alcool ou de la drogue. Les conséquences peuvent être dramatiques.

Se reconstruire

La femme, qui travaille comme infirmière, songe maintenant à quitter Charlevoix. Elle ne peut concevoir de devoir un jour soigner dans un hôpital de la région, la conductrice qui a fauché la vie de son garçon.

« Est-ce que je quitterai pour travailler dans ce milieu-là ailleurs ou est-ce que je ferai autre chose? Je n’en ai aucune idée à ce stade-ci. Je ne sais pas. Je suis totalement perdue. »

Elle estime que le soutien de sa famille l’aidera à traverser cette dure épreuve. « Je ne sais plus où je suis, qui je suis, où je vais, qu’est-ce que je veux faire. Je n’en ai aucune idée. Je vais commencer par me reconstruire d’abord. »