Pour lutter contre les changements climatiques, un gouvernement du Parti Québécois, dans son premier budget, présentera des mesures très précises qui favoriseront un véritable virage vert. Il adoptera une loi-cadre sur le respect des engagements climatiques. Il confiera au premier ministre le titre de responsable du développement durable. Par la suite, un ministère du climat, de l’environnement et de l’énergie sera créé. La recherche sur les innovations vertes sera privilégiée pour faciliter la transition de l’économie actuelle vers une économie plus verte.

Sortir le Québec des hydrocarbures (pétrole) est un objectif que son gouvernement poursuivra. Aucun nouveau projet ne sera autorisé. Les projets déjà amorcés seront appelés à respecter ces conditions : l’acceptabilité sociale, la réduction des incidences écologiques et l’interdiction de la fracturation hydraulique. La Caisse de dépôt  et de placement du Québec devra valoriser un plan de désinvestissement graduel des activités d’exploration, de production et de transport par pipeline d’énergies fossiles.

En vue de mieux protéger l’environnement, son gouvernement affirmera la primauté de la compétence du Québec dans ce champ d’activités pour apprécier tout projet exécuté sur notre territoire et statuer à ce sujet. Pour prendre de bonnes décisions, il fera appel au BAPE et assurera son indépendance dans le but de lui permettre de formuler des avis objectifs et judicieux. Le président et le vice-président seront désignés par l’Assemblée nationale et non par le gouvernement. Les autres membres seront désignés par un comité de sélection indépendant. Ainsi, on évitera une certaine politisation de ce dossier. On ne tombera pas dans le piège de considérer uniquement la dimension économique lorsque nous parlerons d’environnement.

Se diriger vers un Québec plus vert nécessite non seulement une volonté politique du gouvernement mais un engagement de l’ensemble de la société. Pour y arriver le Parti Québécois favorisera la mise en place de partenariats avec les organismes locaux, régionaux et nationaux qui œuvrent en environnement.

Parmi les objectifs poursuivis par le gouvernement, figure la modernisation de la gestion et la protection de l’eau qui est une ressource vitale. Au Québec, nous avons le privilège de disposer de cette ressource en très grande quantité. Pour réaliser cette orientation, une mise à jour la Politique nationale de l’eau sera faite. Nous insisterons sur le caractère collectif de cette ressource. Un programme d’accessibilité publique aux cours d’eau pour les citoyennes et les citoyens du Québec sera précisé. Les nouveaux projets de minicentrales ne seront plus autorisés. Une législation sera adoptée pour protéger nos rivières. Une stratégie sera élaborée pour éliminer progressivement les bouteilles d’eau. Nous interdirons le transfert massif de l’eau en vrac. L’eau ne pourra être considérée comme une marchandise au sein des traités internationaux.

Une politique industrielle verte pour faciliter la transition écologique sera avancée. La loi « zéro émission » sera améliorée et renforcée. Entre autres, on s’assurera que l’état est exemplaire en matière d’électrification de transports avec ses propres flottes. On soutiendra le développement et la mise en marché des technologies québécoises en électrification. On mobilisera le secteur manufacturier pour réduire les émissions des gaz à effet de serre et on utilisera davantage les énergies renouvelables.

En plus de ces orientations de son parti, Mme Leclerc compte appuyer  les actions projetées par la réserve mondiale de la biosphère de Charlevoix dont le mandat consiste à contribuer à sauvegarder l’environnement en sensibilisant les collectivités à valoriser les mesures de protection et en conduisant des recherches avec la collaboration des réseaux universitaires pour améliorer la qualité de cet environnement. « À titre de députée, je ferai les démarches pertinentes afin que cet organisme puisse disposer des ressources nécessaires pour assumer sa mission singulière de laboratoire de recherche et de développement durable » affirme-t-elle.