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Un homme sans permis s’en sort avec 3 ans de probation

Publié le 21 juin 2018 à 15:48, modifié le 21 juin 2018 à 17:32

Par: CIMTCHAU

Un homme qui n’a jamais eu de permis de conduire de sa vie et qui en était à une deuxième condamnation pour des événements survenus alors qu’il était au volant d’une voiture, n’ira pas en prison selon la décision rendue par la juge jeudi, au palais de justice de Rivière-du-Loup.

La juge de la Cour du Québec Andrée St-Pierre est restée déstabilisée durant près de deux minutes, lorsqu’elle a appris que Jean-Nil Ouellet, un homme de 68 ans qui a conduit un véhicule malgré un taux d’alcoolémie plus élevé que la limite et causant des blessures importantes à une victime, n’a jamais eu en sa possession un permis de conduire valide de toute sa vie.

Pendant que la juge demandait à l’accusé de remettre son permis de conduire à la greffière en prononçant sa sentence, Jean-Nil Ouellet a répondu qu’il en avait pas avant de dire qu’il n’en avait jamais eu. C’était sa conjointe qui avait l’habitude de conduire, a-t-il avoué devant la juge perplexe.

La magistrate a finalement décidé de maintenir sa décision après mûres réflexions. Elle a accueilli favorablement la suggestion commune des deux avocats. Jean-Nil Ouellet a écopé d’une probation de trois ans durant laquelle l’homme n’aura pas le droit de conduire tout engin à moteur sans quoi il risque une peine de détention. En plus, il devra remettre près de 2 000$ en amende, ainsi qu’un don de 4 000$ au Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC).

La procureure de la Couronne, l’avocat de la défense et la juge, ont tous trois été surpris d’apprendre cette nouvelle information qui était toujours inconnue malgré le fait que cela faisait plus de 18 mois que l’arrestation avait eu lieue. Un numéro de permis était pourtant inscrit dans le déclaration remplie dûment lors de l’arrestation après l’accident du 22 septembre 2016.

Un mystère que s’explique mal l’avocat de la défense, Me Pierre Gagnon.

Une deuxième infraction au code de la sécurité routière

Dans son argumentaire, la procureure de la défense, Me Marie-Laurence Rondeau, a tenu à rappeler à la juge que l’accusé a également été reconnu coupable d’avoir conduit de façon dangereuse en 2007. Il n’avait toujours pas de permis de conduire, ce qui signifie un facteur aggravant selon la juge.

De son côté, l’une des victimes lors de l’accident survenu le 22 septembre 2016, Carolyne Roy, a témoigné devant la cour pour faire part de tous les problèmes qu’elle a vécues depuis l’événement.

« Je ne peux pas faire plus de 30 minutes une activité quotidienne sans devoir endurer des douleurs affreuses. Je ne peux pas conduire plus d’une demie-heure. J’ai des dommages sévères aux vertèbres dorsales, lombaires et cervicales depuis l’accident. Je ne peux plus courir. Je faisais des semaines de 70 heures avant. Maintenant, juste me lever de mon lit est devenu un fardeau », a-t-elle avoué en entrevue avec CIMT Nouvelles.

Jean-Nil Ouellet n’a pas tenu à s’adresser à la cour après avoir plaidé coupable plus tôt aujourd’hui. Bien qu’il a reconnu sa culpabilité d’avoir conduit un véhicule avec un taux d’alcoolémie de 100 mg par 100 ml d’alcool, cela ne satisfait pas Carolyne Roy.

« Je dois maintenant passer à autre chose. On aimerait toujours avoir une sentence plus grande, mais je dois faire avec cela aujourd’hui pour m’aider à avancer dans ma guérison. Je ne veux pas de ses excuses, surtout qu’il semble ne pas avoir de remords avec ce qu’il m’a fait », a-t-elle ajoutée jeudi midi.