Un autre centre d’appel échoue ?
Publié le 1 avril 2019 à 15:54, modifié le 1 avril 2019 à 18:48
Par: CIMTCHAU
87 employés du centre d’appels S & P Data d’Edmundston ont appris vendredi dernier qu’ils perdaient leurs emplois. L’entreprise a dû licencier son personnel, sans préavis, après avoir perdu un contrat avec un de ses clients de longue date. Seuls quelques membres de l’équipe de direction demeureront en poste.
Les employés de S & P Data entraient normalement au travail vendredi dernier lorsqu’ils ont appris qu’ils étaient mis à pied. «Ce n’est jamais de bonnes nouvelles, on ne veut pas avoir ce genre de nouvelle là, surtout que c’est la troisième fois en une dizaine d’années qu’on a des centres d’appels qui ouvrent ici, on crée des attentes», partage le maire d’Edmundston, Cyrille Simard.
La perte d’un contrat important avec un client avec qui l’entreprise faisait affaire depuis 20 ans a forcé cette décision. «Ça a pris tout le monde par surprise cette nouvelle-là. Ils ont été avisés dans la nuit de jeudi à vendredi que le contrat était annulé, donc ils n’avaient pas le choix de faire des mises à pied», explique la député de Madawaska-les-lacs-Edmundston Francine Landry.
L’entreprise a refusé de nous accorder une entrevue. «Nous n’avons jamais fermé un centre ou mis à pied des personnes. Notre client, que nous représentons depuis plus de 20 ans, n’est pas en mesure de fournir la capacité engagée qu’il attendait après nous avoir demandé de lui construire des installations», explique par courriel la directrice des services aux clients Natalie Laferriere. S & P Data est déjà à la recherche de nouvelles opportunités d’affaires pour relancer son centre d’appels d’Edmundston.»
«Je pense que peut-être à l’avenir il va falloir regarder plus en détails, est-ce qu’on a les conditions gagnantes pour ouvrir la porte à ce qu’une entreprise comme celle-là vienne s’installer chez nous», ajoute M. Samard.
En mai dernier, Fredericton octroyait 5,3 millions de dollars à l’entreprise qui ouvrait deux sites dans la province. Environ 10% de cette somme a déjà été versé au bureau de Saint-Jean. «Il n’y a aucun montant qui a été déboursé pour les salaires, pour les employés d’Edmundston, parce que ça ne faisait pas un an justement que ces emplois-là étaient en fonction», assure Mme Landry, qui était la ministre responsable d’Opportunité NB à l’époque.
ONB et l’Association des centres de contacts mettront en place des mesures pour aider les travailleurs à trouver de nouveaux emplois. «Nous avons une industrie vraiment forte ici au Nouveau-Brunswick dans les centres de contacts, on travaille fort ensemble pour aider tout le monde», assure le directeur exécutif de Contact NB, Jason Purdy.
Si d’autres opportunités pour des centres de contact s’offrent dans la région, les Brayons pourraient être réticents à répondre à l’appel.