Trouble du spectre de l’autisme : pallier au défi du manque de services
Publié le 15 octobre 2024 à 16:35, modifié le 15 octobre 2024 à 16:35
Par: Mylene Thomas
À Edmundston, Simon Pelletier vit avec le spectre de l’autisme. Il a été placé dans un foyer de soins, mais cet endroit n’est pas adapté pour sa situation. Sa sœur déplore le manque de services pour l’autisme. Elle a donc pris l’initiative de mettre en place une activité de marche pour le bien-être de son frère.
Simon, âgé de 59 ans, est sorti ce matin de son foyer de soins pour marcher en compagnie du bénévole Xavier. Depuis peu, il fait chaque semaine cette activité qui a été mise en œuvre par sa sœur Denise« c’est le fun ça fait faire des exercices, c’est bon pour la santé, je ne marchais plus depuis un bon bout » a confié Simon à notre caméra.« Je suis là pour lui faire plaisir je suis là pour l’accompagner il a besoin d’avoir confiance, il a besoin de s’adapter de s’habituer à moi » a expliqué Xavier Mues, bénévole qui marche avec Simon.
« De marcher je pense que ça change toute la perspective et son état de santé aussi en général, il ne peut pas fonctionner tout seul il a besoin d’aide d’accompagnement sinon il est laissé à lui-même il reste assis et il attend que la vie passe » a témoigné sa sœur Denise Pelletier.
Elle soutient que sans ça son frère s’isole dans sa chambre et ne fait pas suffisamment d’activités« Il y a de la musique du bingo des choses comme ça mais lui ça ne le rejoint pas, il n’est pas assez âgé que les autres résidents» a indiqué Denise.« J’aime ça sortir j’écoute de la musique je fais des couleurs des dessins » a raconté Simon. « C’est vraiment un accompagnement individuel dont Simon a besoin » a fait part Xavier Mues.
L’activité est sur pied depuis peu, mais Denise constate déjà les bienfaits sur Simon. « Si Simon n’a pas eu d’interactions sociales physiquement et mentalement il n’est pas le même là depuis que les bénévoles ont commencé je vois vraiment là la différence quand je vois Simon il est épanoui il a les yeux plus grands il parle il est vraiment de bonne humeur » a t-elle dit.
Le manque d’appui est un problème dans la région pour offrir des activités d’habilités sociales « ça fait longtemps, il devrait y avoir un centre pour ceux qui sont dans le spectre de l’autisme d’avoir quelque chose plus développés » a conclu Mme Pelletier.
Denise Pelletier espère que d’autres bénévoles s’ajouteront à cette activité de marche pour le bien de Simon.