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Traverse Trois-Pistoles / Les Escoumins : Entre espoir et urgence

Publié le 18 octobre 2019 à 16:51, modifié le 18 octobre 2019 à 16:52

Par: CIMTCHAU

L’Héritage 1 vient de terminer sa saison entre Trois-Pistoles et Les Escoumins. D’importants travaux devront être réalisés pour que le service de traversier continue l’an prochain. 5 millions de dollars sont nécessaires et le temps presse.

120 000 livres d’acier doivent être changées pour rendre le navire aux normes et pour qu’il puisse continuer à naviguer. Soit les travaux sont pris en charge par le ministère des Transports du Québec d’ici la fin du mois, soit le navire ne pourra pas partir au printemps. Une inquiétude pour les 26 salariés de la compagnie de navigation des Basques selon le capitaine de la Compagnie de Navigation des Basques, jean-Philippe Rioux : « Depuis 2 ans que les employés me demandent « si on passe le chantier… » Aussitôt qu’ils disent ça je les arrête et je dis « ce n’est pas si, c’est quand on va passer le chantier.» Ce n’est pas une condition, moi je suis convaincue que ça va le faire. » Le secrétaire de la CNB, Jean-Marc Dugas est également optimiste : « Moi je suis encore extrêmement positif (…) 2 mandats avaient été donnés à la Société des traversiers, c’était de s’assurer qu’on pourrait voguer l’an prochain et regarder sur un terme de 2 ans d’introduire dans la société des traversiers, notre traverse. »

L’Héritage a commencé sa saison plus tôt et a fait une année record avec plus de 38 000 passagers. Il a notamment compensé les problèmes de la traverse entre Matane et la Côte-Nord. Un gros investissement pour le personnel. « Du 18 mars au 18 juin, j’ai travaillé sans arrêt. J’ai pris 2 jours de congé pour la naissance de ma fille et le lendemain. (…) Si on continue et si on passe le chantier, on en a encore peut-être pour 10-15 ans devant nous donc c’était vraiment une année critique, je trouvais ça vraiment important de pas laisser aller ça. » confirme Jean-Philippe Rioux.

Quant au maire de Trois-Pistoles, il n’imagine pas que l’Héritage puisse s’arrêter. « Depuis 100 ans, toute la population existante ici, des centenaires il n’y en a pas beaucoup, ont toujours vécu avec le traversier. C’est un fer de lance de notre industrie touristique. (…) Ce qui est demandé, ce n’est pas grand-chose, c’est de pouvoir rentrer en chantier et de faire reconnaître que notre service est aussi utile que les autres. » ajoute  Jean-Pierre Rioux.

Les chantiers maritimes peuvent déposer leur soumissions jusqu’au 22 octobre. Le projet retenu sera ensuite soumis au ministère des Transports. Une décision finale doit être prise avant la grande marée de la fin du mois d’octobre.