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Travailleurs saisonniers, des démarches fructueuses dans la Péninsule

Publié le 3 mars 2020 à 16:48, modifié le 3 mars 2020 à 16:48

Par: CIMTCHAU

La saga entourant les prestations offertes aux travailleurs saisonniers de la Péninsule acadienne est loin d’être terminée. Alors que le comité ASTS s’est rendu à Ottawa la semaine dernière pour s’entretenir sur le sujet, les employés croient quant à eux, qu’un autre organisme est à blâmer dans cette histoire.

« Les fonctionnaires ont plus de droits et ont plus de force qu’un député de la place, donc il y a quelque chose qui va de la mauvaise façon là. », scande Mme Savoie.

Le débat qui rallie tous les travailleurs saisonniers de la Péninsule depuis plusieurs années continue de faire rage dans la région. Ceux-ci accusent les fonctionnaires de certains centres de placement d’utiliser l’argent distribué par le gouvernement à mauvais escient. Blandine Savoie, une travailleuse saisonnière et membre du comité ASTS, réclame d’ailleurs une intervention à ce sujet.

« C’est là que je voudrais qu’il ait une enquête, il y a des choses qui se passe qui ne devrait pas se passer. Cet argent-là a été donné pour les saisonniers et y’a pas un saisonnier qui peut en profiter. On veut savoir comment l’argent est administré. »

Les employés saisonniers doivent accumuler 16 semaines et 490 heures pour avoir droit à seulement 23 semaines de prestations. Les travailleurs font alors face à un trou noir, ils ne reçoivent donc plus de prestation, sans toutefois être en mesure d’occuper leur emploi. M. Thibodeau réclame un retour aux anciennes méthodes.

« Que les industries saisonnières aient 420 heures, 12 semaines et 35 semaines assurables et aussi que les gens qui sont malades aient 50 semaines, pour qu’ils puissent se soigner dans la dignité. Et aussi que les gens aient la chance de ne pas vivre dans un stress. »

Les prestations sont établies par statistiques Canada en fonction d’un certain zonage. La Péninsule est régie par la section Ristigouche-Albert, une segmentation jugée inadéquate et condamnée par les militants depuis plusieurs années.

« La zone présentement qui est là, est irréelle au niveau de l’économie, elle ne reflète pas l’économie de la Péninsule acadienne avec tous les travailleurs saisonniers qu’on a ici. », nous explique M. Thibodeau.

La situation devrait toutefois bientôt changer, alors que le gouvernement devrait proposer un nouveau zonage d’ici septembre 2020. Un avancement encourageant pour madame Savoie.

« Certainement, je suis sur le comité moi-même, et ça va mener à quelque chose parce qu’on fonce. », annonce-t-elle fièrement.

Une rencontre a eu lieu à Moncton cette semaine avec le commissaire de l’assurance-emploi. Les conclusions de cet entretien devraient être connues sous peu.