Le train à hydrogène vert d’Astom suscite beaucoup d’intérêts. Or, certains craignent de ne pas pouvoir y accéder. Actuellement, les anciens trains de Réseau Charlevoix sont difficiles ou même impossibles d’accès pour les personnes à mobilité réduite.

« Il y a trois ans, j’aurais aimé aller faire un tour de train, mais non je ne pouvais pas », se désole le président de l’association des personnes handicapées de Charlevoix, Joseph Lavoie.

Le Carrefour familial des personnes handicapées, un organisme de Québec, a posé la question afin de s’informer de l’accessibilité de Corona Ilint. Elles ont obtenu la même réponse présente sur le site web du Train de Charlevoix concernant ses anciens convois. Les personnes à mobilité réduite doivent être en mesure de monter les trois marches du train à l’aide de barres de soutien. On précise également que la largeur des portes du train empêche le passage d’un fauteuil roulant.

« Il y a l’accès au train, il y a les marches et il y a l’ouverture des portes, mais on peut y lire aussi que si la personne a un déambulateur, elle doit le laisser dans les bagages », dénonce la codirectrice du CFPH, Julie Montreuil.

L’organisation a vivement dénoncé la situation sur les réseaux sociaux. L’Association de personnes handicapées de Charlevoix joint également sa voix à celle-ci.

« C’est de la discrimination envers les personnes à mobilités réduites », estime M. Lavoie.

« Pour les avions ainsi que les trains, il y a des normes. C’est au gouvernement, qui investit à la hauteur de 3M$, de s’assurer qu’il les respecte et soit accessible », ajoute la femme qui mentionne que ses membres font face à plusieurs embûches liés aux transports.

Malgré la réponse fournie, le train à hydrogène pourrait bien être accessible pour tous. Par courriel, la directrice générale de Réseau Charlevoix nous indique que la hauteur des quais et du plancher du train doivent être analysée. L’intérieur de l’engin serait conforme. Nancy Belley s’est dite également sensible à la cause des personnes à mobilité réduite. Les organismes communautaires espèrent, eux, voir des actions concrètes.

« Ça prend de la volonté et ce n’est pas juste de le dire, c’est d’agir », lance Joseph Lavoie.