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Tragédie à Rivière-au-Renard: les deux accusés pourront à nouveau se parler

Publié le 30 mai 2023 à 17:12, modifié le 30 mai 2023 à 17:28

Par: Patrick Giguère

Les deux accusés dans le drame de Rivière-au-Renard revenaient devant la justice aujourd’hui à Percé. Pendant que les proches des deux jeunes victimes tentent de se consoler, le tribunal a décidé que les deux hommes pourront à nouveau se parler.

L’audience n’a duré qu’une dizaine de minutes. L’avocate de Marc-Jules Chouinard, 48 ans de Gaspé, qui fait face à un chef d’accusation de conduite dangereuse, a fait savoir au tribunal qu’elle serait prête à procéder pour l’enquête sur remise en liberté de son client, le 15 juin prochain. Quant à son fils, Simon Dufort-Chouinard, 18 ans de l’Anse-au-Griffon , accusé de deux chefs de conduite dangereuse causant la mort de Gabriel Noël, 19 ans, et de son ami Dylan Samuel-Francoeur, 18 ans, il pourrait devoir patienter encore un certain temps, dû à un conflit d’horaire et au dévoilement de la preuve. Les deux hommes demeurent détenus.

«Évidemment nous on a absolument besoin d’avoir cette preuve là pour s’orienter pour avancer et faire progresser le dossier c’est essentiel», explique Ariane Cayer, qui défend le jeune chauffard.

Ce qui a réellement retenu l’attention, c’est la levée de l’ordonnance qui empêchait aux deux accusés d’entrer en contact. Une décision qui est loin de faire l’unanimité.

«Ça ne passe pas pantoute. Moi, je ne peux plus parler à mon frère, mais eux autres ils ont commis un meurtre et ils vont avoir le droit de se voir et de se parler. Ça va bien, la vie est belle», rage Jessica, la soeur de Dylan Samuel-Francoeur.

« Ça n’a pas d’utilité en tant que tel. On parle seulement d’un père et d’un fils, qui par la nature, ont une relation. Évidemment, on veut simplement permettre à ces gens-là de pouvoir se parler c’est tout», enchaîne Me Cayer.

« Écoutez, à ce moment-ci, pour le moment, on ne pensait pas que ça pouvait nuire à notre enquête. C’est pour cette raison qu’on a accepté cette demande de la défense», assure la procureure aux poursuites criminelles, Isabelle Gavioli.

L’enquête policière est complexe et se poursuit toujours. Des résultats d’analyses sont attendus dans les prochaines semaines. Les procédures judiciaires s’annoncent difficiles et longues. Les émotions des proches des victimes seront donc mises à rude épreuve dans les prochaines semaines.