Le gouvernement Higgs prévoit exploiter 2 000 acres du champ de tir au profit de bleuetières. Selon le député de Tracadie-Sheila, le ministère des Pêches, de l’Aquaculture et l’Agriculture souhaitent réaliser des consultations avant d’aller de l’avant ou non avec le projet.

« Il m’a rassuré pour me dire que l’on va mettre le dossier de côté. Il va attendre de prendre une décision finale et il va consulter la municipalité ainsi que le club chasse et pêche » indique le député provincial de Tracadie-Sheila, Keith Chiasson.

Keith Chiasson affirme qu’il n’a pas été consulté lorsque cette affaire a éclaté. Il espère maintenant que la ministre Margeret Johnson va prendre en considération l’opinion de la population.

« J’espère que les consultations vont avoir lieu. Il s’agit de voir s’il y a d’autres possibilités qu’on puisse déménager l’exploitation des bleuetières ailleurs, à l’extérieur du camp militaire. »

D’ailleurs, certains secteurs à l’extérieur du champ de tir sont déjà exploités par des bleuetières privées. Plusieurs craignent de perdre l’accès à ce territoire puisque les gens pratiquent plusieurs activités plein air.

« On a déjà perdu des accès à des ruisseaux, des endroits pour la chasse à l’orignal. C’est des accès qu’on a perdu tout le tour en dehors du camp. Imaginez s’il commence à exploiter à l’intérieur » explique Gilles Sonier, vice-président de la zone Nord-Est de la Fédération de la faune du Nouveau-Brunswick.

Gilles Sonier s’inquiète aussi des conséquences à long terme sur l’environnement des environs.

« Il y a un gros risque de sécher les sources et les ruisseaux. Les températures des rivières vont monter et ce sera fini pour le poisson. Est-ce qu’on va être la prochaine municipalité à avoir des dégâts et que les compagnies s’en vont. »

Des citoyens de Tracadie ont signifié leurs inquiétudes par rapport au projet.

« Il coupe et il coupe et rien ne pousse. C’est seulement pour les champs de bleuets. »

« Je pense qu’il faut beaucoup y penser avant d’agir. »

« Je crains que s’il continue à aller de l’avant, peut être que des choses vont mal tourner » mentionne Gilles Sonier.