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Toponymie micmaque : les noms traditionnels des lieux en voie d’être rétablis

Publié le 9 mars 2023 à 15:44, modifié le 9 mars 2023 à 16:36

Par: Honorine Ngountchoup

Depuis de nombreuses années, les Premières Nations revendiquent l’occupation de plusieurs secteurs de la Gaspésie. Or, ce n’est qu’en 2009, après que des preuves scientifiques aient été apportés par la docteure Danielle E. Cyr, que le gouvernement a reconnu que les Mi’maqs étaient les premiers occupants du territoire. Depuis des panneaux portant les noms traditionnels se multiplient.

« On a 800 toponymes de retrouvés, Mi’maqs sur le territoire gaspésien. Donc, évidemment. On ne mettra pas les panneaux partout. Quand on ajoute un nom qui est par exemple ancestral, ça lui ajoute un côté un peu exotique à un endroit donc c’est bon pour le tourisme. » rappelle Donald Jeannotte Anglehart, stratège en communication au Secrétariat du Mi’gmawei Mawio’mi.
« Ça facilite les négociations des droits territoriaux. » souligne Danielle Eva Cyr, PH. D., linguiste-chercheuse.

Les Premières Nations collaborent avec la Commission de la toponymie du Québec et des communautés environnantes pour l’installation de plaques portant les noms Mi’gmaqs des lieux.
« On les consulte, on en discute. On en a fait quelques-uns déjà par le passé et ça se passe généralement très bien. Les gens sont ouverts à revoir les noms ancestraux du territoire. » raconte Donald Jeannotte Anglehart.

La population s’en réjouit également.
« Oh oui c’est très important pour nous. » dit un résident.
« Je pense que c’est une bonne idée. » s’exclame un citoyen.
« Je pense que c’est super tu sais, d’avoir les noms des Mi’gmaqs. La culture doit dépasser les communautés doit se répandre un peu partout sur le territoire. » exprime un habitant.
« C’est bon de connaître l’origine des noms. Donc je pense que ça sera un bon changement. Souligne un jeune.

Les noms choisis par les ancêtres évoquent la connexion que les Mi’gmaqs ont avec les éléments qui les entourent.
« On vit dans un monde de spiritualité et la toponymie en fait partie aussi. Ça c’est le Gugumijinawanejg, l’endroit de nos grands-mères.» décrit Donald Jeannotte Anglehart .
« Les noms des lieux sont l’écriture des anciens qu’ils ont laissée dans le paysage. » relate Danielle Eva Cyr.

La mémoire des ancêtres renommera des lieux importants pour les peuples autochtones. Il est donc temps de se préparer à replonger dans l’histoire des Mi’gmaqs.