Les droits compensateurs imposés par les États-Unis pourraient faire mal dans Charlevoix. Pour Produits Forestiers Résolu qui possède une usine à Clermont, cette taxe est de 4,42%.

«Les gens prennent ça, je vous dirais, avec un brin de résignation, parce qu’il y a un côté-là-dedans qui ne nous appartient pas, dont on n’a pas le contrôle», mentionne le président du syndicat des travailleurs du papier de Clermont, Claude Rouleau.

«J’ai trouvé que c’était une nouvelle déplorable. On voit depuis un an toutes les mesures prises aux États-Unis contre l’industrie au Canada. C’est injustifié», martèle le maire de Clermont, Jean-Pierre Gagnon.

En 2015, la fermeture de la machine numéro quatre avait causé la perte de 70 emplois. Aujourd’hui, plusieurs craignent que cette surtaxe des États-Unis ne vienne mettre définitivement un terme aux opérations de l’usine. Le PDG de Résolu a invoqué que des usines pourraient fermer, sans toutefois avancer lesquelles.

«Tout le monde a un peu cette épée Damoclès sur la tête. Tout ce qu’on peut faire, c’est contrôler nos coûts de production, l’entretien. On exporte aussi en Amérique latine, en Asie, en Europe, au Canada. Notre carnet de commandes est vivant. Présentement, c’est ce qui nous fait vivre», affirme Claude Rouleau.

«Moi je mise sur la performance de l’usine. C’est l’une des dernières qui a été construite», soutient Jean-Pierre Gagnon.

« Il y a cinq ans on produisait un peu en bas de cinq millions de tonnes de papier journal. Au moment où on se parle, c’est 2,2. Il faut se réinventer. Il va falloir donner un coup d’accélérateur», avertit le professeur de politique forestière de l’Université Laval, Luc Bouthillier.

Produits forestiers Résolu possèdent quatre usines de papier journal au Québec. Celle de Clermont embauche 140 travailleurs.