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Second revers pour la famille Thibault face à la Commission scolaire

Publié le 23 octobre 2018 à 22:59, modifié le 25 octobre 2018 à 09:41

Par: CIMTCHAU

La famille Thibault y allait d’une ultime tentative mardi soir pour convaincre les commissaires de modifier leur décision concernant le transfert d’école de leur fille handicapée. Mais, la Commission scolaire de Kamouraska-Rivière-du-Loup persiste et signe : pas question de revenir en arrière, malgré une recommandation du protecteur de l’élève dans ce dossier.

Josée Tardif et Stéphane Thibault apprenaient en août dernier que leurs deux enfants handicapés allaient être transférés d’une classe régulière à l’école Lanouette, à Saint-Antonin, vers une classe en adaptation scolaire à l’école La Croisée, à Rivière-du-Loup.

Le couple se bat depuis pour faire inverser cette décision, qui, selon eux et l’avis d’experts, n’est pas favorable pour Kelly-Ann, 10 ans, et Maël, 8 ans. Les deux sont atteints du syndrome de Joubert, une maladie génétique causant des difficultés motrices et un retard de développement.

Dans le cas de Kelly-Ann, le protecteur de l’élève considérait qu’elle avait le droit de retourner à l’école à Saint-Antonin. Malgré cela, les commissaires ont voté à l’unanimité pour le maintien de la jeune fille à Rivière-du-Loup, basant leur décision notamment sur le plan de service individualisé et intersectoriel (PSII) de l’enfant.

Avant de rendre leur décision, les commissaires se sont rencontrés en huis clos. Seulement les parents ont pu prendre part à cette partie de la séance d’ajournement de la Commission scolaire. Une décision qui n’a pas plu au grand-père de Kelly-Ann, qui s’était déplacé pour apporter du soutien à sa famille.

« Ils n’ont pas accepté que j’entre, ils n’ont pas accepté que les journalistes entrent. Les portes sont closes. Seulement Josée et Stéphane ont pu rentrer », raconte Réal Thibault.

« J’aurais aimé m’exprimer en public. J’ai quand même insisté pour m’exprimer devant les commissaires, pour leur apporter ma vision des choses. Est-ce que j’ai senti que tout le monde avait mon écoute? Non. Est-ce que j’ai senti que j’ai pu dire tout ce que j’avais à dire? Non plus. », souligne Stéphane Thibault.

« On n’a pas les raisons pour lesquelles ils s’opposent au transfert de Kelly-Ann non plus. Tout le monde vote pour qu’elle reste dans la classe ressource. Mais, personne ne sait comment ça se passait avant et à quel point c’était bénéfique pour elle », ajoute Josée Tardif.

La présidente de la Commission scolaire a tenu à s’adresser aux parents après le vote. « Cette décision est prise avec grand coeur de la part de l’ensemble de mes collègues commissaires », a mentionné Edith Samson.

Communiqué de presse de la Commission scolaire

La Commission scolaire de Kamouraska-Rivière-du-Loup a détaillé sa décision en publiant un communiqué en fin d’après-midi mercredi.

Elle indique avoir « répondu positivement » aux conclusions du protecteur de l’élève dans le cas de Kelly-Ann, en se basant sur le fait que le rapport indiquait qu’il « est admis qu’elle puisse poursuivre la présente année scolaire en classe régulière. Néanmoins, il nous est permis de croire que la poursuite de sa scolarisation dans une classe d’adaptation scolaire pourrait aussi lui être appropriée. »

Avec cette conclusion plus nuancée, la Commission scolaire indique avoir poussé son analyse en rencontrant des intervenants de la santé et de l’éducation qui gravitent autour de l’élève, ainsi que les parents, dans le cadre du PSII. Suite à cette rencontre, l’organisme considérait avoir tous les éléments nécessaires pour maintenir sa décision.

Concernant Maël, le plus jeune frère de Kelly-Ann, la Commission scolaire rappelle que le protecteur de l’élève concluait de façon non équivoque que « la décision prise par la commission scolaire était justifiée, à savoir que la classe d’adaptation scolaire répondra plus adéquatement à ses besoins, tout en respectant son rythme d’apprentissage. »

Le communiqué termine en mentionnant que la Commission scolaire mettra « tout en œuvre pour veiller au bien-être et aux apprentissages de ces élèves afin d’en faire des citoyens à part entière. »