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Sécheresse : l’aide financière se fait toujours attendre au Bas-Saint-Laurent

Publié le 13 août 2018 à 16:44, modifié le 13 août 2018 à 16:44

Par: CIMTCHAU

Le manque de foin, causé par le temps sec, continue d’avoir des répercussions inquiétantes pour les producteurs agricoles au Bas-Saint-Laurent. Alors que la sécheresse perdure, l’aide financière de Québec se fait toujours attendre.

 

Même si l’été n’est pas terminé, la situation est bel et bien catastrophique. Un producteur de L’Isle-Verte, François Fillion, arrivera à peine à combler ses besoins cette année.

«D’habitude, je suis enterré de foin. J’ai toujours 600-700 rouleaux de trop. Cette année, à date, s’il ne mouille pas plus que cela, je vais arriver correct, mais je n’ai pas grand foin à vendre, pas du tout», soutient M. Fillion.

C’est la deuxième sécheresse consécutive au Bas-Saint-Laurent. Cette crise survient alors que les producteurs agricoles tentent déjà de se maintenir la tête hors de l’eau.

«C’est une couche  de crémage qui s’ajoute à tout le reste. La crise du revenu, la crise du prix du lait, la crise agricole», explique François Fillion.

Une denrée rare… et chère!

Le ministère de l’Agriculture et l’Union des producteurs agricoles travaillent depuis des semaines à dénicher du foin ailleurs au Québec, mais la denrée se fait rare partout.

«Le défi est d’en trouver, d’une part, mais une fois qu’il est trouvé, le prix est exorbitant. Il y a des rouleaux de foin qui se vendaient 30, 35 et 40 $. On parle maintenant de 75 et 80 $», indique le député de Rivière-du-Loup-Témiscouata, Jean D’Amour.

L’UPA espère que sa rencontre prévue mercredi avec le ministre Laurent Lessard dénouera l’impasse. Plusieurs producteurs sont à bout de souffle financièrement. Leur santé mentale est directement affectée.

«Quand tu écoutes les médias et tu entends: bonne nouvelle pour les vacanciers, les touristes, du soleil aujourd’hui, toute la journée! Je peux vous dire qu’il y a pour qui ce n’est pas la fête», insiste M. D’Amour.

Déjà l’an dernier, l’UPA du Bas-Saint-Laurent répertoriait plusieurs suicides chez ses membres. Avec la crise actuelle, on s’attend encore au pire en 2018.