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Saumon de l’atlantique : les montaisons encore en baisse

Publié le 11 avril 2025 à 16:27, modifié le 11 avril 2025 à 16:37

Par: Félix Côté

La faible montaison des saumons est inquiétante encore une fois cette année, la ZEC de la rivière Bonaventure recense une baisse importante. Plusieurs intervenants demandent que des actions soient prises pour revenir à des niveaux plus élevés.

Le président de l’Association des pêcheurs sportifs de la rivière Bonaventure croit qu’il y a plusieurs facteurs. Rappelons que le saumon de l’Atlantique est une espèce phare. Selon André Hébert, les bébés saumons, donc les tacons sont présentement la proie de phoques et de bar rayé.

« C’est certain qu’ont observé des prises de bar rayé avec des tacons à l’intérieur de l’estomac. Mais, je le répète, pour nous ce n’est pas la plus grande problématique », affirme le président de l’Association des pêcheurs sportifs de la rivière Bonaventure, André Hébert.

Bien que cette hypothèse soit soulevée, il ne s’agirait pas du facteur principal selon André Hebert. Ce dernier affirme qu’une autre raison influence le taux de mortalité des saumons. Selon lui ça se passe en mer, mais on ne sait pas de quoi il s’agit.

« On en observe depuis très très longtemps. Mais, pour ce qui est des baisses dramatiques, c’est seulement depuis deux ans. Donc il y a un autre facteur plus important », conclu M. Hébert.

Depuis 2023 une forte mortalité du saumon se produirait dans le golfe entre Terre-Neuve et le Labrador juste avant la migration.

« Les saumoneaux, lorsqu’ils quittent les rivières au printemps, ils vont partir pendant une période de cinq à 10 jours de l’embouchure des rivières pour passer de l’autre côté du détroit de Belle îles. C’est vraiment une période dans laquelle ils sont très sensibles et c’est là qu’il semble y avoir une mortalité qui a été observée » précise la directrice générale de la Fédération québécoise du saumon de l’Atlantique, Myriam Bergeron.

Mais les chercheurs affirment qu’ils n’ont pas assez de données pour comprendre la cause exacte de ce phénomène.

« On n’a pas assez de données dans le golfe assurément. Il faut qu’on s’assure de bien comprendre ce qui se passe dans l’écosystème, de bien comprendre ce qui se passe au niveau de nos pêcheries commerciales. On se rend compte qu’il y a beaucoup de choses interreliées dans cet écosystème-là et ça me prend plus d’informations là-dessus », poursuit Myriam Bergeron.

Chose certaine, la situation inquiète les chercheurs puisqu’aucun signe ne permet de garantir que l’espèce est en bonne forme, et puisque le saumon est un indicateur phare pour la santé de l’habitat, ce n’est pas un bon présage pour l’écosystème.