Cette exploitation qui se trouve à Notre-Dame-de-Lourdes a pratiquement écoulé tous ses sapins, soit près de 5000 arbres « là on est pas mal dans le pic de notre récolte pour nous autres c’est notre plus grosse année. C’est le plus gros labeur donc ça fait du bien, parce qu’il y a beaucoup d’investissements » a témoigné Sophie-Michèle Cyr, productrice de sapins.

Dans la province, il est difficile de cultiver plusieurs variétés. Le sapin baumier demeure le plus vendu « l’arbre emblématique du Nouveau-Brunswick c’est le sapin baumier il pousse très bien ici, il y a une grande demande pour le sapin fraisier il est difficile à cultiver surtout ici dans le nord parce que c’est vraiment un sapin qui ne tolère pas le froid ou l’eau » a précisé la productrice.

Sophie-Michèle Cyr doit surtout approvisionner les États-Unis « je pense qu’on va probablement frapper un plafond. L’aspect du taux de change avec le dollar américain qui est en faveur pour nous en ce moment » a t-elle expliqué.

Elle craint toutefois les tarifs douaniers de 25 % que pourrait imposer Donald Trump «si c’est des produits bruts là oui ça m’inquiète parce que le sapin est un produit qui est brut» a dit Sophie-Michèle Cyr.

En effet, le marché local serait insuffisant pour permettre à l’exploitation de continuer « nous on ne peut vraiment pas dépendre du marché local pour vraiment écouler tous nos sapins donc on est vraiment influencé par le marché international » a t-elle poursuivi.

Il faut compter en moyenne plus de 70 dollars pour un sapin de près de 2 mètres «je m’attends à ce que ça plafonne et que ça descende un petit peu. On peut aujourd’hui vraiment commercialiser tous les sapins, tous les types de qualité de sapins»

L’arbre de Noël naturel semble en tout cas gagner le cœur de plusieurs « c’est une tradition c’est quelque chose qui est réconfortant » a conclu la productrice de sapins de Noël.