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Marché immobilier : les prix chutent au Canada, la Gaspésie se stabilise

Publié le 23 novembre 2022 à 17:08, modifié le 23 novembre 2022 à 17:09

Par: Félix Côté

On assiste à une dégringole de la valeur des propriétés au Canada. La chute des prix pourrait se poursuivre selon les experts et possiblement dépasser celle observée pendant la crise financière de 2008. Cependant en Gaspésie le marché reste généralement stable.

La situation économique actuelle chamboule le marché immobilier. On sait que depuis la pandémie les prix ne cessaient d’augmenter. Un bond de 28 % selon l’indice du prix des maisons depuis 2021. Pour lutter contre l’inflation, la Banque du Canada a augmenté le taux directeur. Résultat, comme à l’habitude les taux d’intérêt ont eux aussi suivi, ce qui rend le coût de l’emprunt de l’argent plus dispendieux.

« Le facteur commun, le taux d’intérêt, va jouer de la même façon. Cependant, ce n’est pas l’unique facteur qui va déterminer le prix des maisons. Il y a d’autres raisons qui peuvent justifier si on achète une maison ou non, et il y a aussi des raisons différentes selon les régions », mentionne l’économiste principal de Mouvement Desjardins, Hendrix Vachon.

Pour les acheteurs les taux d’intérêt ne sont pas avantageux présentement. Donc, les vendeurs ont de la difficulté à se départir de leur propriété. Alors, pour avoir une offre alléchante, ils descendent les prix.

« Il y a une rareté dans la disponibilité des entrepreneurs pour pouvoir construire. Donc, les gens ne peuvent pas se rabattre et se dire qu’ils vont se faire construire alors ils visent les maisons existantes », explique l’agent d’immeuble chez Royal Lepage, Christian Cyr.

Toutefois la Gaspésie semble échapper à cette chute puisque les maisons se font rares. De plus le prix des maisons déjà existantes est inférieur au coût de construction. Il est donc plus intéressant d’acheter que de se construire en région.

« Il y a plein de gens qui veulent venir s’établir en Gaspésie. Alors, c’est multifactoriel. Suite à la pandémie, l’attrait pour les régions est fort. Il y a le télétravail, on est en pénurie de logements, les coûts de construction sont élevés donc ça vient contre-balancer la question du taux d’intérêt », raconte M. Cyr.

Si l’offre de propriété est faible, la demande va dans le sens contraire, malgré une diminution comparée à cet été.

« Dans le futur je ne sais pas ce qui va arriver, mais j’imagine qu’avec les taux intérêt, les prix devraient descendre un petit peu on va peut-être le voir dans les 2-3 prochains mois », précise le notaire, Françis Toupin.

Les économistes croient la décroissance de la demande va se poursuivre. Ils envisagent une chute plus importante qu’en 2008. Pour l’instant le marché immobilier gaspésien reste stable, mais il est trop tôt pour prévoir la suite.