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Saison estivale: la Gaspésie peine à trouver des travailleurs

Publié le 15 avril 2021 à 16:58, modifié le 15 avril 2021 à 17:10

Par: CIMTCHAU

Même si la région demeure pour l’instant fermée aux visiteurs non essentiels, la saison touristique approche à grands pas en Gaspésie. Plusieurs entreprises peinent toutefois à combler le manque de main-d’œuvre

« C’est l’enfer, parce qu’on ne trouve pas de travailleurs, surtout pour la restauration. On a du mal à trouver des gens. On peut même offrir (des salaires allant à) 19$/heure, on n’en trouve pas non plus »,  se désole Alain « Papi » Clérissi, propriétaire du restaurant Des Bouts D’Ligne à Maria.

« Il y a de bons emplois, donc on est à la recherche de main d’oeuvre, c’est un gros enjeu pour nous », ajoute Mathieu Lapointe, maire de Carleton-sur-Mer.

Le manque de main-d’œuvre est un problème qui perdure année après année, mais la pandémie a empiré la situation.

« La sécurité d’emploi est plus difficile dans n’importe quel domaine en ce moment, avec les conditions de pandémie qui sont tout le temps à nos portes. Vont-ils nous fermer? Va-t-on rester ouvert ?», explique Jacob Whittom, propriétaire du Fin Gourmet, à New Richmond.

Attirer des étudiants n’est pas une mince tâche.

« L’an passé a vraiment été problématique à cause de la PCU. Les gens préféraient rester sur la PCU au lieu d’aller travailler », ajoute le directeur général de la chambre de commerces de la Baie-des-Chaleurs, Maurice Quesnel.

« La moyenne d’âge de mon restaurant est 70 ans. Moi j’en ai 76, mon épouse en a 70 et ma cuisinière en a 68 », termine M. Clérissi.

Des municipalités de la région confirment vouloir s’attaquer au problème de la pénurie de main-d’œuvre. Une campagne d’attractivité a d’ailleurs été lancée pour attirer de plus jeunes travailleurs.

« On a un plan d’action qui souhaite que chaque municipalité du territoire de la MRC d’Avignon se développe », ajoute le maire, qui est également préfet de la MRC.

Alors que des millions de Québécois remplissent présentement leur rapport d’impôts, la chance devrait sourire aux restaurateurs et aux hôteliers.

« D’après moi il va y avoir beaucoup plus de monde sur le marché du travail, suite à leur rapport d’impôt, parce qu’ils vont avoir une surprise. Ils auront des remboursements à faire », prédit M. Quesnel.

Si la situation épidémiologique le permet, les entreprises souhaitent pourvoir leurs postes disponibles d’ici le mois de juin pour être fin prêts pour la saison estivale.