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Saint-François-de-Madawaska : des citoyens réclament la fermeture de l’usine Nutritec

Publié le 20 juin 2023 à 16:28, modifié le 20 juin 2023 à 16:28

Par: Mylene Thomas

L’usine Nutritec à Saint François-de-Madawaska continue de déranger. Un nouveau groupe de citoyens demande sa fermeture. La population ne supporte plus les odeurs nauséabondes dans le village.

Ils sont nombreux à avoir installé des affiches devant leurs maisons, pour revendiquer la fermeture des installations de Nutritec. Selon les citoyens, l’usine qui transforme en engrais du fumier de poulet continuerait de polluer l’air de la région. « On a de la misère à respirer tous les jours quand ça fonctionne » déclare Réal Oakes, résident de Saint-François.

« Arrêtez de nous polluer de nous mettre cette poussière-là sur la tête c’est plus vivable »explique à son tour Mario Nadeau, autre résident.

En 2018, cette usine avait brièvement fermé ses portes, mais les tests effectués par le ministère de la Santé n’avaient pas démontré de polluants. Pour les résidents, les odeurs restent toujours insupportables au quotidien.  «Ça recommence de nouveau ça fonctionne 7 jours par semaine samedi dimanche. Quand tu te fais réveiller dimanche matin ce n’est pas plaisant là » ajoute Réal Oakes.

« On a plus de liberté on ne peut même pas sortir dehors.  On est bloqué complètement» dit Mario Nadeau.

La compagnie avait pourtant pris les mesures nécessaires il y a cinq ans après plusieurs plaintes.   «Nous n’avons pas d’impact sur la qualité de l’air. Nous sommes probablement l’un des meilleurs docteurs en qualité de l’air PhD qui est bien connu» indique le président de Nutritec, Bob Kiely.

« ils nous contaminent du bout à l’autre on ne sait pas on ne connaît pas les résultats à court à long terme » pense Mario Nadeau

«les données ne sont pas bons, ça n’a pas été fait à la bonne manière » révèle Réal Oakes.

Selon le regroupement de citoyens, les tests effectués ne sont pas suffisants.  « Qui prennent des tests sur la cheminée on va voir les tonnes de cochonneries qui sortent de là qui tombe sur le terrain partout »  « Si c’était dans une grande ville ça ferait longtemps que ça serait fermé ça n’aurait même pas ouvert, si y en a qui veulent la voir la belle industrie-là qui l’emmène chez eux » pensent les deux citoyens.

Plusieurs demeurent inquiets pour leur santé et comptent continuer à se battre. «On vit avec ça on se demande ce qui se passe chez nous, c’est nous autres les prochains ou ça vient dur sur le moral » s’inquiète Réal Oakes.