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Saint-Eusèbe: Bientôt la fin pour l’Oasis des ainés

Publié le 1 mai 2023 à 17:16, modifié le 1 mai 2023 à 17:19

Par: Allyson Dubé

L’Oasis des aînés de Saint-Eusèbe devra fermer ses portes. Les résidents doivent ainsi se trouver un nouvel endroit où rester.

« J’ai dit, ça prend du monde de Saint-Eusèbe pour faire partir du monde de Saint-Eusèbe. Pi j’ai dit, ça fait mal », a lancé la résidente de l’Oasis des ainés, Marie-Reine Bossé.

 

Elle est triste et déçue, tout comme les autres résidents de l’Oasis des ainés.

« C’est de quitter Saint-Eusèbe, parce que je suis venue au monde à Saint-Eusèbe et moi, Saint-Eusèbe c’est dans mon cœur », a dit la résidente.

La résidence pour ainés à but non lucratif, en opération depuis 2001, avait de la difficulté à joindre les deux bouts depuis un certain temps, pour plusieurs raisons, notamment la pénurie de main-d’œuvre, le recrutement de locataires, les frais d’assurances et la hausse des taux d’intérêt. C’est loin d’être le premier petit établissement qui doit mettre la clé sous la porte.

« Ce sont surtout les plus petits qui ferment parce que ce n’est pas possible de s’adapter aux exigences pour opérer  », expliquait le président du conseil d’administration de la fédération des OSBL d’Habitation du Bas-Saint-Laurent, Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, Gervais Darisse.

Au Témiscouata, incluant l’Oasis des ainés, il y a 9 résidences qui proposent un total de 258 logements pouvant accueillir d’une à 2 personnes. La plus petite était celle de Saint-Eusèbe, avec 9 logements pour une capacité de 18 résidents.

« C’est une nouvelle décevante, mais ce qu’on me dit aussi c’est que de plus en plus, les gens veulent rester à domicile et que les soins à domicile qui sont mis à la disposition de la population au Témiscouata comme dans les autres MRC c’est nettement amélioré à travers les années  », de dire Serge Pelletier, préfet de la MRC de Témiscouata.

Marie-Reine Bossé devra quitter Saint-Eusèbe et part le fait même, sa région.

« J’ai téléphoné à toutes les bâtisses, et pas une place, pas une », racontait Marie-Reine Bossé.

Elle sera relocalisée à Saint-Antonin, un déménagement qu’elle a de la difficulté à digérer.

« La réunion a terminé à 8h15, je suis venu dans mon appartement, pi j’ai braillé jusqu’à 3h30 du matin », a-t-elle dit.

Même si la plaie est encore bien ouverte, la femme doit s’y faire et commencer à se préparer au jour J, vers la fin mai.

« Mon fils a amené des boites, on a commencé dans la chambre et ce n’est pas facile de quitter son milieu », soutient-elle.