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Retour sur les 35 ans des rescapés du mont Saint-Joseph

Publié le 5 août 2024 à 17:05, modifié le 5 août 2024 à 17:07

Par: Jasmin Guillemette

Carleton-sur-Mer s’est remémoré d’une partie de son histoire la semaine dernière. Une causerie pour souligner les 35 ans de l’écrasement de l’avion sur le mont Saint-Joseph a été organisée.

 

Avril 1989, un petit avion Navajo prenait son envol de Québec en direction de Bonaventure avec six passagers. Ce matin-là, le brouillard dominait le ciel. Le pire est arrivé lors de la descente de l’avion nolisé.

« L’avion va s’écraser finalement sur le flan nord du mont Saint-Joseph. En cours de route, compte tenu du brouillard, le pilote avait modifié son plan de vol, avait fait une modification dans son plan de vol. Selon l’enquête qui va avoir lieu après l’écrasement, il aurait eu finalement une petite erreur de point cinq degrés », explique l’historien et président de l’écomusée Tracadièche, Paul Lemieux.

L’engin a terminé sa course sur le dos dans un milieu inconnu et désorientant pour les passagers. Deux des cinq survivants ont alors décidé de partir à l’aventure afin de trouver du secours. Un périple de six heures qui aurait pu être fatal.

« Je suis tombé comme à bout, je commençais à geler. Je te dis ça et j’ai les orteils qui me grattent encore dans le fond de mes souliers comme autrefois. Je me suis accoté sur un arbre et je suis comme parti comme quand on dit qu’on part et qu’on quitte notre corps. C’est un peu comme un tunnel bleu et là, c’est drôle, en haut de ça, j’ai vu mon père et ma mère. Je me dis, wow, je suis rendu de l’autre côté. D’un coup, qu’est-ce que j’ai vu ? J’ai vu mon petit garçon en bicyclette », raconte un des survivants de l’écrasement, Marcel Rancourt.

L’écomusée Tracadièche a organisé une causerie qui a connu un succès important. 150 personnes étaient au rendez-vous. Un des rescapés, Marcel Rancourt, a livré un témoignage touchant.

« Marcel Rancourt a écrit un livre dans lequel il raconte cette triste aventure. Sauf, que de l’entendre raconter, c’est complètement différent », souligne M. Lemieux.

Et parler de cet événement fait encore du bien à M. Rancourt, qui a une profonde gratitude envers les Carletonnais.

« J’aimerais dire un grand merci à toute la région de la Gaspésie entre autres Carleton-sur-Mer. À chaque fois que je passe, je fais toujours mon signe de croix. Tous les matins, je me dis que c’est une journée de plus que je peux profiter », mentionne M. Rancourt.

Une épopée qui continue de marquer les esprits, 35 ans plus tard.