Résidences pour aînés: Des RPA de la région de l’Islet interpellent Québec
Publié le 12 juin 2024 à 16:26, modifié le 13 juin 2024 à 11:52
Par: Allyson Dubé
Des petites résidences pour aînés de la MRC de L’Islet s’unissent pour envoyer un message clair à Québec. Le gouvernement a annoncé en janvier un nouveau programme concernant les soins offerts aux personnes âgées. Ces nouvelles allocations ne sont toutefois pas suffisantes pour tous.
Le nouveau programme propose de donner 34$ l’heure aux résidences, pour les services achetés par les bénéficiaires. Ce taux comprend le salaire des employés, et tous les coûts qui y sont reliés. Si c’est plus cher, les résidences doivent encaisser le coup.
«Il y a des groupes de pression qui ont vu arrivé, ils ont fait reculer la ministre sur les mesures. Ça fait en sorte qu’on va perdre de l’argent au lieu d’arriver, donc le programme qui devait nous aider financièrement va faire en sorte qu’on ne peut pas refacturer l’écart de coût entre le programme du ministère aux clients », expliquait Sonia Morin, propriétaire et gestionnaire de la résidence les Quartiers A à l’Islet.
«Je ne suis pas d’accord, tous les gens ici, c’est parce qu’on en a besoin, si y coupent ça, qu’est-ce qui va nous arriver nous autres », se demande Reine St-Louis, bénéficiaire d’une des résidences AJ Bourgault.
Plusieurs ont besoin de ces services personnalisés.
«Le matin mon déjeuner est prêt, on est baigné, on a une douche, parce que mes bras ne me permettent plus de me laver dans le dos », a dit Thérèse Bélanger Boucher, résidente de 96 ans chez AJ Bourgault.
Les propriétaires ne savent plus où donner de la tête.
«En ayant des bâtons dans les roues, on n’est pas capable d’offrir tout ce qu’on voudrait offrir comme service. C’est les résidents qui vont payer le prix, c’est les chambres qui vont augmenter », avoue Audrey Bourgault, propriétaire et gestionnaire des résidences AJ Bourgault.
«On n’a pas le choix d’arriver, on se dit comment on va faire », de dire Sonia Morin.
Certains craignent de voir leurs activités coupées.
«Moi faut que ça bouge, quand je ne peux pas rien faire, ils me trouvent toujours quelque chose à faire », a commenté Reine St-Louis.
3 RPA ont décidé de se faire entendre.
« Pourquoi ne pas profiter de la journée mondiale de la lutte contre la maltraitance envers les ainés, ça suffit, on veut garder nos résidences, donner nous les moyens de garder nos résidences dans nos petits milieux », martèle la propriétaire des Quartiers A.
Manifestation et mouvement On tricote l’amour
C’est ce samedi 15 juin que cette manifestation sous forme de chaine humaine aura lieu. Toute la population qui est invitée à y participer.
« On demande aux gens de venir nous supporter et essayer de faire le tour de nos résidences », a souligné Audrey Bourgault.
Depuis quelques jours, les propriétaires invitent aussi les citoyens à venir porter leurs foulards pour les accrocher aux arbres, un symbole de solidarité à leur égard.
« C’est un peu la symbolique de nos grand-mères qui tricotaient des foulards par amour pour leurs enfants, mais aujourd’hui, on veut leur rendre cet amour-là », a conclut Sonia Morin.
Ils souhaitent envoyer une image forte à Québec samedi.