Dès 7h ce matin, deux pelles mécaniques ont démoli et ramassé les débris de la dernière bâtisse. Quelques curieux regardaient la scène, en se rappelant l’épreuve que la communauté a traversé depuis la nuit tragique du 23 janvier 2014.

« C’est la fin d’un chapitre. On va tourner la page. », de dire Jacques Fraser, en regardant la machinerie travailler.

Les douloureux souvenirs resteront à jamais…

«J’en connais plusieurs qui sont morts là-dedans. »

…mais la résidence du Havre, elle, n’existera plus.

«Regarde-moi le tapon de cochonnerie. Je me suis levé il était 6h moins quart. Non sept heures moins le quart. J’ai vu des personnes, je me suis dit ils vont commencer, je vais aller les voir, je vais aller jeter un coup d’oeil.  », racontait un résident de la municipalité.

Les voisins avouent que cette démolition va créer un vide dans la communauté.

«On l’a vu construire, on l’a vu brûler, et là regarde. », a lancé le même citoyen.

En moins d’une heure, le bâtiment n’était plus qu’une montagne de débris, ce qui est venu raviver certains souvenirs chez les résidents.

Comme les autres résidents de l’endroit, Jacques Fraser était tout de même nostalgique ce matin.

« C’est pas mal triste. Qu’est-ce que tu veux. Ça fait partie de la vie comme on dit. Ma mère, c’est sa fête aujourd’hui et elle a passé au feu ici. », s’est attristé l’homme.

Pour lui, ce sera une façon d’aider à refermer la blessure. Il était difficile de voir ce bâtiment encore au cœur de la communauté.

«D’après moi, ça va mettre ça plus nouveau. Ça n’enlèvera pas la douleur, mais au moins on ne dira pas il reste une partie, il n’y aura plus rien là.  », s’est-il consolé.

Toutefois, L’Isle-Verte est prête à tourner la page.

«Faut avancer, il ne faut pas reculer. », a commenté un résident de l’endroit.

«C’est une bonne affaire, il faut qu’ils débarrassent ça de là. Enlève ça de là et recommence. », croit un autre.

«C’est le temps que ça finisse puis qu’on est de quoi de nouveau. Ça va nous faire oublier. », a conclut une dame.

Un terrain qui restera vacant… Pour quelques semaines

La nouvelle résidence de la Villa Rose-des-Vents accueillera 20 ainés en légère perte d’autonomie. La Société d’habitation du Québec s’est engagée définitivement dans le projet. Dès la fin avril, la construction débutera. C’est l’entreprise AMG de Saint-Antonin qui prendra le contrat. Roger Michaud, chargé du projet, évalue que le tout prendra plus ou moins un an à construire.