« L’annonce qui a été faite hier c’est de la poudre aux yeux préélectoraux de monsieur Legault, puis de son gouvernement », débute Christian Daigle, | Président général de la SFPQ.

Le Syndicat de la fonction publique du Québec n’est visiblement pas d’accord avec le plan du gouvernement de créer quinze bureaux gouvernementaux partagés pour accueillir des fonctionnaires en région. Québec entend procéder à de l’embauche locale, transférer les postes vacants et favoriser le déplacement volontaire. Pour certains, l’idée manque de cohésion.

« On a coupé des services en région, on a coupé des gens puis des services à travers le Québec, à la SAAQ, à l’impôt foncier. Ces 5000 postes-là vont être transférés à travers les 10 prochaines années, ce n’est pas beaucoup de postes quand on regarde pour la région de la Gaspésie, qu’on a coupé 20% de l’effectif gouvernemental à travers les 10 dernières années », ajoute Christian Daigle.

Québec et Montréal perdront des emplois par attrition. Au total, on estime que ce sont 2000 emplois qui seront transférés hors des grands centres, d’ici le 30 septembre prochain. Deux villes de la Gaspésie ont été choisies pour instaurer cette décentralisation.

« C’est une bonne nouvelle, mais j’ai compris aussi du communiqué du Gouvernement que le déploiement ne se ferait pas seulement dans les quinze villes ciblées au communiqué, ça pourrait éclater un petit peu partout, mais à partir de bureau coordonnateur dont celui de Gaspé et New Richmond », dit Daniel Côté, maire de Gaspé.

Le maire de New Richmond entrevoit de bon augure la venue des nouveaux fonctionnaires.

« Je pense que la région a été choisie pour accueillir des nouveaux fonctionnaires sur l’ensemble du territoire, c’est une très bonne nouvelle pour la Baie-des-Chaleurs », dit Éric Dubé, maire de New Richmond.

S’il y a des sourires… d’autres se questionnent.

« Il y a beaucoup de déception déjà depuis ce matin, il y a plusieurs réactions à chaud là… surtout en haute Gaspésie étant donné que l’Indice de vitalité économique. S’il y a bien une place qu’on aurait dû cibler, si on avait l’objectif de revitaliser, et bien c’était la Haute-Gaspésie surtout que les élus de cet endroit-là, et moi aussi, on était en mode représentation. », selon Méganne Perry-Mélançon, député de Gaspé.

Avec l’arrivée de ces fonctionnaires, on peut se demander si la pénurie de logements régionale sera un enjeu.

« La pression sur le logement, sur les places en garderies, sur le réseau scolaire tout ça devrait être réparti sur l’ensemble du grand territoire », termine Daniel Côté.

Les prochains mois donneront, aux instances décisionnelles, des réponses plus précises quant à la viabilité du plan de régionalisation du Gouvernement Legault.