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Regard sur les violences médicales faites aux femmes en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine

Publié le 29 avril 2024 à 16:27, modifié le 30 avril 2024 à 16:38

Par: Maissem Sahraoui

La table de concertation des groupes de femmes de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine a voulu documenter les violences faites aux femmes lors de suivis de grossesse ou de gynécologie. Un appel aux témoignages a été lancé cet hiver pour recueillir les expériences des professionnels de la santé, mais surtout du public.

C’est à la maison de la famille Parenfant de Gaspé qu’a eu lieu lundi après-midi une conférence sur un sujet tabou. Il était question de violence faite aux femmes dans un contexte médical.

« On peut avoir tendance à penser que parce qu’on est dans un petit milieu, tout ça, on est protégé de certaines problématiques. Et l’idée c’est vraiment de faire un premier coup de sonde pour voir est-ce que c’est quelque chose qui est courant sur notre territoire, est-ce qu’il y a des personnes qui sont prêtes à partager leur vécu. », explique la coordonnatrice de la Table de concertation des groupes de femmes, Nastassia Williams-Valois.

Examen non consenti, acte médical perpétré sans permission ou alors critiques et commentaires dégradants, plusieurs actes ou paroles peuvent atteindre l’intégrité ou l’autonomie d’une femme enceinte qui vient chercher un soin de santé intime.

Valérie Allard, la sage-femme responsable de mener l’étude explique « En grande majorité, le gynécologue est le professionnel qui a été nommé comme étant…Un peu de façon prépondérante dans la représentation. Il y a aussi infirmière, mais aussi des corps professionnels comme travailleur social, anesthésiste par exemple. »

La sage-femme ajoute : « Elles ont beaucoup parlé de conséquences psychologiques. Ça, c’est comme 80 % des gens qui vivent des conséquences psychologiques. Donc c’est sûr que pour certaines, ça va être une thérapie, ça va passer par ce chemin-là. Pour d’autres, ça va être des dénonciations. »

Les pistes de solutions ressorties de ce processus vont être exploitées par le comité-conseil santé des femmes de la table de concertation.

« Évidemment ça passe par la sensibilisation du public, la sensibilisation des professionnels. Je pense que l’idée aussi c’est de créer un dialogue et ce dialogue-là passait pour nous par une première étape de témoignages. », dit Nastassia Williams-Valois.

La coordonnatrice de la démarche mentionne que l’objectif de l’organisme est de travailler en collaboration avec diverses installations, comme le CISSS, afin de faire évoluer le réseau de la santé sur la question des violences gynécologiques et de suivi de grossesse.