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Réforme loi 101 : Des municipalités d’ici pourraient perdre leur statut bilingue

Publié le 13 mai 2021 à 16:59, modifié le 13 mai 2021 à 16:59

Par: CIMTCHAU

Le ministre responsable de la Langue française, Simon Jolin-Barrette, a déposé ce matin à l’Assemblée nationale le projet de loi 96, visant à réformer la Charte de la langue française. Dans son état actuel, la réforme pourrait faire perdre à Newport, Escuminac et Ristigouche-Partie-Sud-Est leur statut bilingue.

La loi 101, adoptée en 1977, permettait à certaines municipalités dont la population dépassait les 50 % d’obtenir un statut bilingue. Ce statut leur permet encore aujourd’hui de communiquer dans les deux langues.

Actuellement, il y a 48 municipalités au Québec qui bénéficient du statut bilingue sans atteindre le seuil de 50 %. C’est le cas notamment de Newport, d’Escuminac et de Ristigouche-Partie-Sud-Est en Gaspésie. Le nouveau projet de loi, dans son état actuel, devrait leur faire perdre leur statut bilingue.

Le conseiller municipal de Newport, Bruno-Pierre Godbout, ne croit pas que la réforme de la loi 101 affectera son secteur. « J’ai même été voir du côté de Gaspé et Gaspé n’avait pas même ce statut-là, alors qu’on sait qu’il y a beaucoup plus d’anglophones dans le coin qu’il peut y en avoir à Newport ou Escuminac. Mais je ne pense pas que ça va avoir un impact majeur sur la région », explique-t-il.

Le député péquiste de Bonaventure, Sylvain Roy, se dit modéré sur la question. Il trouve qu’il faut adapter la langue des services au profil démographique actuel. Il serait « exagéré » selon lui de « tout » traduire dans les deux langues dans une municipalité où la très grande majorité des citoyens est désormais francophone.

D’un autre côté, Sylvain Roy souhaite que les municipalités conservent un certain niveau de flexibilité avec leurs citoyens anglophones. « C’est important aussi d’informer la population anglophone dans leur langue, surtout ceux et celles qui sont unilingues, dit-il. Donc je milite pour le projet de loi. Je milite pour revoir le statut des municipalités, mais les municipalités doivent garder la responsabilité d’informer les citoyens qui ne parlent pas français des informations qui les concernent. »

Le projet de loi sera étudié par les parlementaires ces prochaines semaines.