« C’est une excellente nouvelle. On attendait et on l’espérait beaucoup et elle est arrivée un peu plus tôt que prévu c’est véritablement une bonne nouvelle », mentionne la mairesse de Matapédia-Les-Plateaux, Nicole Lagacé.

Il y avait eu une levée de boucliers lors de la tournée de la commission en Gaspésie concernant une éventuelle fusion des deux circonscriptions. À New Richmond, 200 personnes n’étaient déplacées pour faire valoir leur mécontentement. 38 intervenants voulaient s’adresser aux représentants et nombreux d’entre eux avaient déposé des mémoires pour maintenir la carte électorale actuelle. Aujourd’hui il s’agit d’une victoire.

« J’ose espérer que la démocratie citoyenne a parlé et a été entendue. Manifestement c’est ce qu’on voit aujourd’hui », ajoute le député, Stéphane Sainte-Croix.

La fusion proposée pour un nouveau redécoupage comprenait une distance à parcourir par le futur député de 400 kilomètres.  Le ministre responsable des Institutions démocratiques Jean-François Roberge a d’ailleurs utilisé l’exemple gaspésien pour dénoncer les irrégularités de la carte qui était prévue pour 2026. Ce dernier a qualifié la situation d’exceptionnelle, mais nécessaire. Évidemment la distance est l’enjeu principal qui était aussi dénoncé par la population.

« C’est mieux de rester comme ça. »

« Qui laisse ça comme ça. On a assez long comme ça., c’est assez grand le territoire. »

« Oui parce que le territoire était ben trop grand pour tout. »

Cette saga était aussi un combat de la part de l’ensemble des élus municipaux et provinciaux de la Gaspésie. Avec la fusion des circonscriptions, les gaspésiens risquaient de perdre la moitié de ses le tiers de ses voix et de son pouvoir politique à l’Assemblée nationale. Il s’agit donc d’une excellente nouvelle pour tous les militants ce matin.

« On conserve effectivement le poids politique de la Gaspésie. C’est une excellente nouvelle parce qu’évidemment ce qui était proposé n’avait aucun Sens. Ce n’était pas logique. Je crois que ça a été reconnu, un seul député pour toute la Gaspésie ne peut pas suffire à la tâche. On ne peut pas avoir un poids politique adéquat de cette façon-là, alors maintenant c’est reconnu, on a fait nos devoirs et maintenant on a des résultats aujourd’hui », explique la député Catherine Blouin.

Les discussions reprendront leur cours pour ce qui est d’un nouveau redécoupage électoral provincial prévu pour l’élection 2030. Les critères seront à revoir selon la mairesse de Matapédia qui juge que la tâche des députés doit être prise en compte.

« La Gaspésie c’est quand même plusieurs petites municipalités de Chandler à l’ascension de Patapédia c’est une énorme représentation et la réputée doit se déplacer à Québec pour ses sessions parlementaires, revenir en région il ne reste pas beaucoup de temps non plus pour être sur le terrain. C’est déjà un immense compter à couvrir c’est donc impensable de penser à la grandir », raconte Nicole Lagacé.

Selon la mairesse de Matapédia, la Gaspésie a plusieurs autres combats qui mériteraient qu’on s’y attarde plutôt que devoir se défendre toutes les décennies pour conserver sa voix au parlement. Plusieurs élus espèrent obtenir un statut exceptionnel comme aux îles de la Madeleine lorsqu’un nouveau redécoupage aura lieu.