Les villes côtières de la Gaspésie sont de plus en plus victimes des changements climatiques. Que ce soit la hausse de tempêtes, la submersion côtière ou encore l’érosion des berges, les enjeux sont nombreux.

« La plupart des municipalités de la Gaspésie ont des plans de mesure d’urgence, mais en termes de prévention, planification, il y a encore du travail à faire. Ne serait-ce qu’avec la communication avec la population. », explique Marie-Édith Turcotte-Maltais,  chargée de projet au Conseil régional de l’environnement de la Gaspésie.

Le Conseil régional de l’environnement de la Gaspésie a organisé un forum mercredi pour réunir acteurs municipaux et experts environnementaux sur la question de l’adaptation des municipalités aux changements climatiques.

L’organisatrice du forum ajoute : « L’objectif c’est d’amener les municipalités à se réunir d’une part pour échanger ensemble, mais aussi discuter avec les experts qui a sur le territoire. En Gaspésie, on a quand même beaucoup d’expertise pour adapter, pour accompagner les municipalités dans l’adaptation aux changements climatiques. »

Parmi les experts, Esteban Figueroa, chercheur au centre d’initiation à la recherche et d’aide au développement durable, qui connait bien la question du développement durable du territoire :« Le travail qui est fait part les chercheurs notamment, c’est d’identifier les meilleures solutions selon les secteurs ciblés.»

Le chercheur ajoute : « Il y a du travail qui se fait de plus en plus en collaboration entre le ministère et avec les MRC, les municipalités. Il y a de nouveaux programmes qui sont offerts, de nouvelles façons de planifier le territoire. »

Les municipalités de la région ont dû au fil des années s’adapter aux aléas de la crise climatique. Elles veulent maintenant se doter d’outils pour se préparer en amont aux éventuelles catastrophes. Mais ces adaptations ne se font pas sans coûts.

Le maire de la Ville de Gaspé explique : « Avec davantage de fonds gouvernementaux, surement qu’on en ferait davantage pour protéger notre population.  C’est le cas de toutes les municipalités de la Gaspésie, il n’y en a aucune en Gaspésie qui a les moyens de grossir ses conduites pluviales ou de lutter contre l’érosion des berges par elle-même. C’est impossible.»

Un autre forum interrégional sur les risques côtiers aura lieu les 30 et 31 mai prochain à Rivière-du-Loup.