Dès le 8 octobre, le siège vide entre les bulles familiales dans les salles de spectacle et de cinémas disparaîtra, mais on ne pourra pas retirer le masque de procédure, comme c’est le cas en ce moment. La majorité des responsables des lieux de diffusion accueillent cet assouplissement avec prudence. D’un côté, ils se disent heureux de pouvoir remplir de nouveau leur salle, c’est une première en 19 mois. Mais est-ce que le public est prêt à conserver un masque en tout temps lors d’un spectacle d’humour ou de musique ? C’est la grande question.

«Moi je te dirais que c’est un peu un cadeau empoisonné qu’on vient de recevoir. Déjà que nos ventes de billets n’étaient pas énormes et qu’on ne remplissait pas les salles, je crois que ça va plutôt nuire à la vente de billets», explique le directeur de la salle de spectacle Jean-Cossette d’Amqui, Michel Coutu.

«D’avoir plus de gens en salle pour les réactions et tout ça, pour l’échange entre le public et l’artiste, c’est vraiment une excellente nouvelle aujourd’hui», se réjouit la directrice du Centre culturel de Paspébiac, Chantal Robitaille.

«Je ne suis pas sûr que les gens sont prêts à été assis un à côté de l’autre dans un endroit de 500 places.(…) Comment mon public plus âgé va réagir? Je suis inquiète», dit la directrice générale et artistique du Centre de Création diffusion de Gaspé ,Josée Roussy.

«C’est sûr que ça ne sera pas peut être pas le lieu pour le premier baiser du jeune couple comme on connaît, mais je suis contente d’opérer», dit en riant Marie-Michèle Voyer, la directrice du Cinéma le Figaro d’Amqui.