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Quand troquer les roues pour des chenilles change une vie

Publié le 29 mars 2019 à 14:46, modifié le 29 mars 2019 à 16:04

Par: CIMTCHAU

Jeudi dernier, la vie d’un citoyen de Campbellton a changé du jour au lendemain. Un homme paraplégique de 70 ans a eu le bonheur de recevoir un fauteuil roulant dernier cri, d’une valeur de plus de 25 000 $. Ce simple changement de véhicule lui permet maintenant de pratiquer ses activités favorites et de mordre pleinement dans la vie.

« C’est pas croyable. Je le regarde aller depuis cette semaine, ce n’est plus le même Denis! », lance un ami de Denis Lord, Polo Poirier.

Il y a 32 ans, Denis Lord a frôlé la mort dans un grave accident de la route. Depuis, il est paraplégique et il n’a jamais retrouvé la qualité de vie qu’il espérait. Voilà que jeudi dernier, ça vie a complètement changé.

« Je ne me sens plus handicapé comme je l’étais avant. Avant ça, j’avais peur de sortir dehors. Je restais pris partout avec cette maudite chaise roulante là à six roues », explique Denis Lord.

C’est grâce à un tout nouveau fauteuil roulant à la fine pointe de la technologie munie de chenilles. Il s’agit seulement du deuxième fauteuil du genre en sol canadien.

« Où je veux aller, la chaise va suivre parce que c’est mes jambes. Mais il y a une autre affaire. Je ne resterai plus pris comme avant. Je n’aurai pas besoin de chercher les petites rampes pour essayer de monter. Si j’ai un ami avec moi qui marche à pied à côté de moi, lui il décide de monter là, je vais le suivre. Je vais monter moi aussi. Même s’il y a ça de neige, je ne me demande pas, je passe. Ça me donne une porte de sortie et une amélioration à ma vie », se réjouit Denis Lord.

Très peu d’obstacles sont à l’épreuve de ce fauteuil. Et ce qui donne un second souffle à Denis Lord, c’est qu’il pourra enfin pratiquer les passes-temps qui le font vibrer.

« Et puis moi, me faire enfermer dans une place pour personnes âgées, non. J’aime autant être dans la nature. Moi j’aime la chasse et la pêche. J’aime tout ce qu’il y a de nature. La chaise, elle va m’aider à tout entreprendre ça. Imaginez-vous dont ce que je vais faire cet été vous là. Vous ne croirez pas ça vous autres là. Ça va faire 10 ans. 10 ans que je n’ai pas pogné une bonne truite. Pour dire que c’est moi qui l’ai pognée et que je vais la manger », ajoute-t-il.

Mais au-delà de tout ça, son nouveau fauteuil lui permet aussi de renouer avec sa vie sociale.

« Il vient prendre son café avec les gars le matin. Cet hiver, je crois qu’il est venu juste deux ou trois fois, parce qu’il ne pouvait pas sortir. Tandis que là, il sort quand il veut. Ça vie est complètement changée. Ça l’a rajeuni de plusieurs années. Il est un peu comme un enfant », soutient Polo Poirier, bien heureux de pouvoir partager son café matinal avec son ami.

Comme un enfant, oui, mais un enfant qui semble avoir beaucoup appris des défis que la vie a mis sur son chemin.

« À cause que je suis là-dedans qu’il faut que j’haïsse la vie? Non. La vie n’est pas comme ça. Moi je suis moi-même. Je ne suis pas comme quelqu’un qui a deux belles jambes et qui court et que j’aimerais être de même. Non. Je suis comme ça et j’aime ça », conclut Denis Lord.