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Projets éoliens : Plusieurs entreprises convoitent le même territoire

Publié le 9 juin 2022 à 17:29, modifié le 9 juin 2022 à 17:29

Par: CIMTCHAU

Les projets de parcs éoliens poussent comme des champignons au KRTB. Plusieurs entreprises convoitent le même territoire, et veulent investir plusieurs dizaines de millions dollars si elles sont retenues par Hydro-Québec.

 

 

 

 

 

L’entreprise RES Canada a tenu une séance d’information avec les citoyens, mercredi soir, afin de discuter de leur projet éolien qui serait construit sensiblement sur le même emplacement que la compagnie Invenergy qui convoite également le territoire non organisé Picard, de Saint-Antonin et de Pohénégamook, mais également celui de Saint-Athanase et de Saint-Honoré. Ce projet qui pourrait compter jusqu’à 70 éoliennes et créer plusieurs centaines d’emplois durant la construction du parc éolien, soit d’ici sa mise en opération en décembre 2026.

« Un projet de 300 mégawatts de cette ampleur-là, on parle d’environ 650 millions de dollars. On se rappelle que les projets du Bas-Saint-Laurent sont en partenariat avec l’Alliance de l’Est qui regroupe les MRC et les municipalités du projet. Donc, c’est vraiment un projet communautaire. L’objectif c’est vraiment de présenter le projet dans la forme qu’on a présentement, qui sont des emplacements préliminaires, puis de recueillir les  commentaires de la population », affirme d’emblée la gestionnaire au développement chez RES Canada, Julie Turgeon.

Des quatre projets qui seront soumis à l’appel d’offres d’Hydro-Québec d’ici la fin juillet au KRTB, trois se trouvent sur ce territoire, qui est très en demande. Par ailleurs, l’entreprise Valeco, qui tiendra une séance d’information la semaine prochaine, convoite également ce même emplacement.

« Il y a un réel engouement de la part des partenaires privés. On voit que dans le cas notamment de Kamouraska, Rivière-du-Loup et Témiscouata, c’est un territoire qui est convoité. Il y a un gisement qui est important à ces endroits », affirme Michel Lagacé.

L’entreprise EDF Renouvelables qui cible les territoires de Dégelis et de Saint-Jean-de-la-Lande a également présenté son projet de la Madawaska aux citoyens, hier soir. Celui-ci pourrait compter entre 33 et 55 éoliennes, représentant un maximum de 300 mégawatts. Il est estimé à plus de 650 millions de dollars et pourrait voir le jour d’ici la fin de l’année 2026. Toutefois, des variantes à ces projets peuvent être apportées selon les demandes d’Hydro-Québec. La construction du parc éolien nécessiterait des travaux échelonnés sur deux ans.

« Pour un chantier de construction de cette taille-là, on parle de plus de 200 emplois temporaires pendant la période de construction, mais ça prend aussi des gens pour opérer le parc une fois qu’il sera mis en service. On parle ici d’une dizaine de personnes au moins pour la durée du contrat qui sera de plus de 20 ans », explique le coordonnateur au développement des grands projets pour EDF Renouvelables, Jérôme Dagenais.

L’acceptation sociale

Par ailleurs, l’acceptation sociale est un facteur très important à ne pas négliger. Ces projets représentent également des retombées alléchantes pour les municipalités.

« Les gens vont être impliqués. On espère soumettre un projet qui aura une excellente accessibilité sociale et qui passera à travers toutes les phases d’études d’impact », mentionne Mme Turgeon.

« Avec l’Alliance de l’Est, ça fait en sorte qu’aujourd’hui on est capable de mieux influencer nos partenaires privés pour que leurs projets soient davantage sous l’angle de l’accessibilité sociale. Ce qui coûte cher, c’est un projet qui ne se réalise pas. Pour eux, quand ils voient le Bas-Saint-Laurent, qui regarde la Gaspésie et Montmagny-L’Islet, ils se disent on a un partenaire communautaire de qualité qui va nous accompagner », affirme M. Lagacé.

Les projets sélectionnés seront connus d’ici la fin de l’année de 2022. Un autre appel d’offres sera lancé par Hydro-Québec au même moment.

« On a hâte nous aussi de savoir le résultat de l’appel d’offres d’Hydro-Québec, c’est un projet en lequel on croit beaucoup et dans lequel on a de grandes attentes. Nous sommes très conscients des opportunités futures. Advenant que le projet ne soit pas retenu dans celui-ci, le gouvernement a déjà annoncé des opportunités dans les prochaines années.  Un bloc de 1300 mégawatts d’énergies renouvelables sera d’ailleurs lancé d’ici la fin de l’année. Donc, ce n’est que partie remise, mais on est confiant », s’exclame Jérôme Dagenais.

« Je dirais que les projets qui ne seront pas retenus dans cet appel d’offres vont trouver une réponse positive dans les prochaines années », termine Michel Lagacé.

Finalement, la MRC de L’Islet pourrait également percevoir des retombées d’un projet éolien qui pourrait voir le jour à Saint-Paul-de-Montminy et dans les environs alors que l’entreprise Kruger compte soumettre leur projet à Hydro-Québec prochainement. Par ailleurs, le projet de 400 mégawatts de Boralex, ne sera pas soumis cette année, selon Michel Lagacé. L’entreprise vise un dépôt en 2023 et une mise en service en 2027.