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Projet du Havre: Des commerçants craignent le déménagement de la gare de train

Publié le 4 février 2019 à 15:48, modifié le 5 février 2019 à 11:00

Par: CIMTCHAU

Des commerçants du secteur Pointe-au-Pic à La Malbaie craignent une baisse d’achalandage en raison du projet du Havre. C’est que la gare où s’arrête le train touristique sera relocalisée pour faire partie du projet de 5,7 millions de dollars.

La construction du Havre, à La Malbaie, prévoit le déménagement de la gare du Train de Charlevoix. Une pétition, qui a récolté jusqu’à présent 330 signatures, demande plutôt à ce qu’elle demeure au quai de Pointe-au-Pic.

«Notre position c’est qu’on veut s’asseoir avec la Ville pour réfléchir, parce que le secteur du quai il a de la misère, on a besoin de lui donner un coup de main. Le train c’est une belle alternative, il y a les bateaux», rappelle le président de la SDC de Pointe-au-Pic, David Cloutier.

Le maire a pris connaissance de la pétition et il rencontrera, mercredi, le président de la SDC de Pointe-au-Pic. «Du côté du quai, il y a un manque d’espace, des difficultés d’installation sanitaires aussi. Le Café de la gare est fermé. Alors quand on regarde le projet près du Musée, c’est l’idée de faire découvrir le patrimoine sur le boulevard des Falaises, le Manoir, le Casino, la rue Richelieu, la rue du Quai, la rue du Havre et faire circuler les gens aussi, peut-être, avec la location de vélo», explique Michel Couturier.

La distance entre le futur Havre et l’entrée de la rue Richelieu est de 200 mètres, alors que celle entre le Havre et l’actuelle gare, est plutôt de 800 mètres. Les commerçants du secteur sont persuadés que le déménagement de la gare leur fera perdre énormément de clients.

«On est tous en désaccord avec l’idée. Ils n’auront pas le temps. Ils arrivent ici ou Chez Chantal stressés. Ils n’en gardent pas un bon souvenir. Si l’expérience du train est négative, je pense que d’ici quelques années, le train n’aura pas une bonne réputation», est d’avis le co-propriétaire du Resto Tandem, Stéphane Gravel .

Certains craignent même de devoir fermer leur commerce si le train ne s’arrête plus devant leur porte. «S’il n’y a plus de train ici, c’est terminé. Là c’est vrai que la rue va être morte. Ça me choque un peu parce que je me sens dépendant du train. Ça nous aide à passer l’année, passer l’hiver, qui fait en sorte que l’hiver prochain, on est encore là», rappelle Stéphane Gravel.

Chose certaine, pour cet été du moins, la gare ne bougera pas. Reste à voir si l’opposition fera reculer la Ville et Réseau Charlevoix.

Une séance d’information publique concernant le projet du Havre est prévue à l’Hôtel de ville de La Malbaie le 26 février.