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Procès d’Éric Levasseur : deux coups ont été tirés, estime un expert en balistique

Publié le 14 février 2024 à 18:15, modifié le 15 février 2024 à 13:43

Par: Jérôme Gagnon

Un expert en balistique judicaire a témoigné, mercredi, au palais de justice de la Malbaie pour cette 7e journée du procès d’Éric Levasseur, accusé du meurtre de Carolyne Labonté.

Le spécialiste en balistique judiciaire, Jean-François Daigneault, est venu déposer son rapport sur les événements qui se sont déroulés le 18 mars 2021. Selon l’expertise de l’expert, il y aurait eu deux coups « logiquement », soit un premier dans la tête de la victime et le second dans la pharmacie de la salle de bain où le tout s’est produit. De plus, le tir dans le meuble s’est fait dans un angle ascendant et le tireur aurait été placé dans le corridor à l’entrée de la pièce.

« La bouche du canon, selon l’évaluation de la distance, serait à l’entrée de la salle de bain », a-t-il précisé.

Plus de 25 essais en laboratoire ont été réalisés pour établir ce constat. Durant son mandat, le spécialiste a reçu plusieurs pièces à conviction qu’il a dû expertiser, dont les bourres, les grenailles de plombs, les cartouches intactes et du fusil de calibre 12 tronçonné. M. Daigneault, actif depuis 2010, a expliqué au jury l’aspect technique de chaque pièce.Un imposant album de photos, dont il est l’auteur, a été aussi présenté aux membres du jury montrant chaque élément.

Le témoin a soutenu que les deux douilles ont été utilisées avec la dite arme saisie par la Sûreté du Québec.

L’analyse de l’arme

Le fusil a été exhibée en cour par l’expert. Selon les observations de Jean-François Daigneault, la crosse de l’arme a été coupée (tronçonnée), ce qui la rend ainsi illégale. De plus, d’après plusieurs tests de chutes, l’arme n’aurait pas pu se déclencher accidentellement. Contre-interrogé par la défense, l’expert a déclaré ne pas être en mesure d’établir des liens entre les douilles, les grenailles et les bourres trouvés sur place.

Questionné, l’homme a confirmé avoir affirmé par courriel à l’enquêteur chargé de l’affaire qu’un individu peut être en mesure de commettre un geste volontaire avec l’arme.  Le témoignage de cet expert en balistique judiciaire aura prit l’ensemble de la journée. D’autres témoignages d’experts sont prévus demain dès 9h au palais de justice de la Malbaie.