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Prévention du suicide dans le milieu agricole : Embauche d’un travailleur de rang au KRTB

Publié le 12 septembre 2019 à 11:08, modifié le 12 septembre 2019 à 16:46

Par: CIMTCHAU

Près de la moitié des producteurs agricoles du Québec ressentent une détresse psychologique à un moment ou à un autre de leur vie. Une ressource va être embauchée au KRTB pour leur venir en aide.

Il est difficile d’avoir des chiffres précis sur le nombre de suicides dans le secteur agricole, mais ces travailleurs sont particulièrement touchés par la détresse psychologique. «Ca fait plusieurs années nous ici au centre qu’on travaille avec entre autres l’UPA seulement pour donner les formations sentinelles. On savait déjà qu’il y avait besoin là. » Confirme Mélanie Dumont la directrice générale du centre de prévention suicide du KRTB. Il s’agit de personnes pouvant être isolées dans leur exploitation, travaillant pour certains 7 jours sur 7. Difficile donc d’aller chercher de l’aide en cas de difficultés. « Ce qui est dur c’est de trouver un temps qu’on puisse vraiment leur parler. Puis le seul temps qu’ils ont c’est pendant qu’ils travaillent. C’est là la complexité pour aller chercher de l’aide. Ils en voudraient bien de l’aide » ajoute David Rouleau, intervenant au Centre. Sans compter que les stéréotypes sont tenaces. « La perception que le monde a aussi d’avoir l’impression qu’un agriculteur est riche parce que le tracteur vaut plusieurs cent mille dollars. Ils ne voient pas souvent que ce sont des personnes qui sont plein de dettes. On a de la misère à saisir un peu plus leur réalité. » Explique David Rouleau.

Une avancée… insuffisante

Le projet Prévention Agro-Bien-être est lancé. Le Fonds communautaire Bell Cause vient de faire un don de 25 000 $ pour aider à l’embauche du travailleur de rang. Une belle avancée mais qui n’est pas suffisante selon l’UPA. « C’est sûr que ça avance, mais ça avance à pas de tortue et pas assez vite pour moi. (…) Parce que mon inquiétude c’est de mettre de quoi en place et que l’insuffisance monétaire après qu’on soit obligé d’arrêter le service. » confirme le président, Gilbert Marquis. Il a interpellé le ministre de l’Agriculture André Lamontagne à ce sujet. Celui-ci lui a répondu qu’il ferait une annonce à l’automne. C’est donc un dossier à suivre.