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Première redevance touristique au Québec : Comment donner l’exemple

Publié le 5 mai 2022 à 15:15, modifié le 6 mai 2022 à 12:51

Par: Félix Côté

La ville de Percé veut instaurer une redevance pour entretenir ses infrastructures touristiques. Un projet qui cause la confusion et l’opposition de plusieurs commerçants et citoyens.

Percé est une destination prisée par plusieurs touristes. Chaque année, par contre, la ville doit investir des sommes énormes pour l’entretien des installations touristiques de l’endroit… on parle de plus de 800 mille dollars.

« On se dit, si on est capable d’aller chercher un million de dollars peut-être un point cinq, non seulement on comble huit-cent-mille dollars liés aux frais touristiques, mais ça nous permet aussi de développer parce que huit-cent-mille dollars à ce jour ce sont les frais pour l’entretien très minimal », avoue la mairesse de Percé, Cathy Poirier.

Le plan est d’imposer une redevance d’un dollar à tout achat de plus de vingt dollars dans certains commerces de la région. Une façon, selon la mairesse Cathy Poirier, qui permettrait d’amasser plus d’un million de dollars annuellement.

« On s’est appuyés, on a réfléchi longuement, et ce qu’on a constaté c’est que c’est une façon de faire qui est gagnante-gagnante. C’est-à-dire que ça va nous permettre de réduire le fardeau fiscal sur le citoyen. Qui a raison de se plaindre depuis longtemps là », selon la mairesse de Percé, Cathy Poirier.

Ce nouveau projet a fait polémique au dernier conseil de la ville de Percé. Les commerçants accusent la ville de manquer de transparence. Ils craignent que le projet ne soit pas un exemple à suivre.

« Quand il y a eu l’unique rencontre, ce n’était pas pour prendre le pouls, échanger de l’information c’était pour dire, voici ce qu’on va faire (…)  Une autre chose qui fait très très peur, c’est qu’on est les premiers à vouloir appliquer la réglementation d’une redevance donc elle se doit d’être très bien faite », dément le porte-parole des opposants, Olivier Lafontaine.

La ville, quant à elle assure que les profits seront au rendez-vous… et que les sommes excédantes seront réinvesties et que tout le monde en profitera au final.

« Moi je ne pense pas que le visiteur au final, va se mettre à séparer ses transactions, moi je pense qu’on est en vacances à Percé, on est dans une destination touristique. Un dollar ça reste après somme toute symbolique, c’est sûr qu’on l’ajoute au prix de l’essence, on l’ajoute à ceci, on l’ajoute à cela. Mais ça reste après tout symbolique, un dollar après tout aujourd’hui ça ne fera pas une différence sur la destination », déclare la mairesse de Percé, Cathy Poirier.

Le débat ne semble pas vouloir s’essouffler et la bataille pourrait même devenir juridique.