Plusieurs personnes déçues de l’annulation du Havre
Publié le 21 mars 2019 à 13:39, modifié le 21 mars 2019 à 14:45
Par: CIMTCHAU
L’annulation du projet du Havre continue de susciter de nombreuses réactions dans Charlevoix. Cette décision prise par le conseil municipal de La Malbaie est loin de faire l’unanimité. Plusieurs espèrent un revirement de situation.
Le conseil de ville de La Malbaie en a pris plusieurs par surprise, mardi soir. Le registre s’opposant au règlement d’emprunt pour le Havre a récolté suffisamment de signatures pour qu’un référendum soit tenu. Toutefois, Michel Couturier a annoncé qu’il n’y en aurait pas, et que le projet était annulé. Une décision qui fait jaser.
«C’est une déception», avoue un citoyen. «C’est un beau projet, sauf qu’il y a d’autres priorités», contre-balance une dame. «Je suis déçue, parce que nous, on était pour», assure une résidente de La Malbaie.
«Le projet qui était ici, je comprends qu’il y avait probablement des interrogations. Mais il y avait le côté où on donnait les services à la population locale, et en même temps, on avait une envergure qui faisait en sorte qu’on était capable de recevoir du monde à un niveau international. Si la ville centre n’est pas dynamique, on va tous souffrir aussi au niveau de l’ensemble du territoire», mentionne le préfet de Charlevoix-Est, Sylvain Tremblay.
Une page Facebook en appui au projet a été créée. Le maire, ainsi que quelques conseillers, l’ont même partagée. Certains aimeraient que cet engouement pousse le conseil à revenir sur sa décision.
«C’est gros les subventions [qu’on avait reçues]. Ça, on ne les rattrapera pas. C’est dommage, c’était un beau projet. J’aimerais que monsieur Couturier revienne à la charge», demande un citoyen. «C’est un peu regrettable. Si monsieur Couturier avait fait un référendum, comme il voulait le faire, je pense qu’il aurait passé», est d’avis un autre homme.
Tourisme Charlevoix voyait dans le Havre un outil économique intéressant.
«Lorsqu’on veut s’adresser à une clientèle touristique, il faut obligatoirement prévoir des structures d’accueil. Ici, je trouvais que la façon d’accueillir était bonne. Pointe-au-Pic représente un très grand potentiel. D’ailleurs, on a un quai en eau profonde, on a quai libre de glace 12 mois par année, sans compter qu’il est en parallèle avec une voie ferrée», énumère le directeur général de Tourisme Charlevoix, Jacques Lévesque.
Le maire, Michel Couturier, n’a pas voulu commenter pour l’instant. Son conseil et lui se rencontreront mardi soir prochain, pour discuter des options possibles dont… un référendum.