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Phoque : une chasse plus éco-responsable

Publié le 29 avril 2024 à 15:50, modifié le 29 avril 2024 à 15:50

Par: Félix Côté

Un nouveau centre intégré de valorisation du phoque verra le jour aux Îles-de-la-Madeleine. L’objectif : développer des produits provenant du phoque, autre que la viande.

Le centre collégial de transfert technologique de St-félicien, Écofaune boréale, veut s’implanter aux Îles-de-la Madeleine pour mettre sur pied un projet phare sur l’exploitation du phoque.

«Ce que nous souhaitons faire, c’est ce qui aurait dû être fait depuis plusieurs dizaines d’années. C’est de se doter collectivement d’un lieu de recherche et d’innovation entièrement dédier au phoque pour le Québec, l’Atlantique », mentionne le directeur d’Écofaune Boréale, Louis Gagné.

Écofaune Boréale vient de faire l’acquisition d’un distillateur moléculaire qui permettra aux chercheurs d’extraire toutes les composantes de la peau et du gras du loup-marin.

« En dessous de la peau, il y a une couche de gras très épaisse pour le phoque. On peut récupérer l’huile dans ce gras. (…) le distillateur moléculaire ce qu’il permet, c’est d’aller chercher la fraction de molécules qui nous intéresse et qui peut être recherché du point de vue pharmaceutique », explique le chercheur principal d’Écofaune Boréale, Daniel Poisson.

Le centre collégial veut devenir un acheteur important pour une matière première qui a mauvaise presse sur les marchés internationaux.

« La seule raison qui nous bloque c’est le contexte international qui entoure la réglementation, et la problématique du phoque. Ça vient on s’en souviendra d’une campagne que Brigitte Bardot a démarré et qui continue de déraper », raconte M. Gagné.

La chasse au phoque est aujourd’hui jugée nécessaire par le ministère des Pêches et Océans pour assurer la survie de plusieurs espèces marines. La transformation de produits du loup-marin permettrait de combler un marché peu exploité, selon Écofaune boréale.

« Il y a beaucoup de place dans le marché, et la niche des huiles très raffiné, des omégas trois très raffiné c’est plus particulier et c’est donc là-dedans qu’on s’insère », démontre le chercheur principal.

Chose certaine, Écofaune Boréale tient à ce que les recherches se fassent sur l’archipel en raison de l’importance culturelle de cette chasse pour les habitants, mais aussi parce que la viande y est déjà mise en valeur.