C’est vendredi dernier que l’on vous révélait que la fermeture de l’usine Les Crustacés de Gaspé , à Grande-Rivière, a mené à des pertes majeures de matières premières à la filiale de Paspébiac. Des milliers de livres de crabe auraient été jetés en raison d’une impossibilité de les traiter. Actions qui auraient engendré des pertes de plus d’un million de dollars. Ses révélations ont eu des échos jusqu’à l’Assemblée nationale à Québec.

« Dans un monde idéal, on aurait une usine qui fonctionne et la ressource serait transformée sur les lieux », mentionne le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, André Lamontagne.

Le ministre  a été catégorique lorsque questionner sur les révélations faites au sujet de l’usine de Paspébiac.

« Moi l’objectif, c’est d’avoir une usine qui opère », rajoute le ministre.

Il mentionne également que si les propriétaires actuelles ne désirent plus faire fonctionner l’entreprise, qu’ils fassent les démarches nécessaires afin de céder les droits pour permettre son fonctionnement.

« Je souhaite que ce soit les propriétaires actuels qui opèrent l’entreprise. Si ce n’est pas les propriétaires actuelles qui peuvent opérer l’entreprise, bien j’espère qu’ils vont aller de l’avant et qu’il y a des gens qu’ils veulent reprendre l’entreprise », toujours selon le ministre Lamontagne.

Des réactions ont également été entendus chez des membres du troisième groupe d’opposions. Le député de Bonaventure interpelle le gouvernement afin de retirer certains privilèges, qui auraient été donnés à l’usine selon lui.

« S’ils n’ont pas un plan clair, bien qu’ils leur retirent leur permis et qu’ils demandent la subvention qu’ils ont eue juste avant la fermeture qu’ils leur ont permis de moderniser l’usine », mentionne le député de Bonaventure, Sylvain Roy.

Pour sa part, la députée de Gaspé remet en doute les raisons données par l’employeur afin de fermer l’usine en mars dernier.

« Présentement on sait qu’il y a eu des améliorations de leurs installations très récemment. Et puis qu’ils nous disent, le groupe d’employeurs, que finalement c’est une question de non-rentabilité. Alors qu’on sait que les quotas sont à la hausse, que la saison se porte bien », selon la députée de Gaspé. Méganne Perry Mélançon.

Les employés représentés par le syndicat Unifor vont continuer à manifester lors des prochains jours. Mardi matin, ils entameront une marche symbolique en parcourant les 80 kilomètres séparant les usines de Grande-Rivière et de Paspébiac. Cette marche ayant pour but de réitérer la demande tant au gouvernement qu’au groupe Gestion Unipêche M.D.M de rouvrir l’usine de Grande-Rivière.