Prévisions météo
État des routes
Marées
Faire défiler
Faire défiler
Faire défiler

Nouvelles

Période estivale: le CISSS du Bas-Saint-Laurent n’exclut pas les bris de service

Publié le 17 avril 2024 à 16:37, modifié le 18 avril 2024 à 09:57

Par: Judith Morin

Hier, lors d’une séance du Conseil d’administration à Rivière-Ouelle, le président-directeur général du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent, Jean-Christophe Carvalho, a laissé entendre que les bris de services n’étaient pas à exclure pour cet été. « En toute transparence, dans les étés passés, il y en avait eu. Pour l’instant, je n’ai rien qui me permet de vous affirmer qu’il n’y en aura pas », a-t-il déclaré.

 

Le CISSS tente actuellement de déterminer les zones et les établissements potentiellement affectés par ces interruptions de services. Le Dr Carvalho a expliqué : « Une fois ces grilles horaires montées et ajustées, nous serons en mesure de mieux prévoir quelles périodes seront plus fragiles et nous pourrons déterminer s’il y aura, ou pas, des bris de service. »

Certains établissements, notamment ceux situés en périphérie des grands centres, comme l’Hôpital Notre-Dame-du-Lac dans le Témiscouata, sont plus vulnérables. Depuis le 22 mars, le département d’obstétrique de l’établissement est fermé durant les fins de semaine, en raison d’un manque de personnel.

D’autres types d’établissements inquiètent aussi le CISSS, soit ceux qui offrent des services en continu, comme les urgences et les unités de soins.

Un autre défi pour le CISSS réside dans la dépendance à la main-d’œuvre indépendante, notamment les infirmières et préposées aux bénéficiaires des agences privées. C’est ce qui a creusé le déficit budgétaire de l’organisme. Le mois dernier, le CISSS a dû bonifier la projection de son déficit total à plus de 76 millions de dollars.

Selon le dernier rapport financier trimestriel, la masse salariale totale serait déficitaire de plus de 67 millions de dollars, mais environ 84 % de ce montant proviendrait de l’écart entre le taux horaire du personnel d’agence et celui du personnel syndiqué. Le Dr Carvalho affirme cependant que des démarches concrètes sont entreprises pour intégrer ces professionnels au réseau public.

Il croit également que les gains obtenus par les syndicats, à la suite des négociations dans le secteur public, auront un pouvoir d’attraction et de rétention pour les professionnels de la santé dans la région.

« Nous, ce que l’on souhaite, c’est d’attirer de la main-d’œuvre indépendante dans nos murs et maintenir nos employés en place, pour venir diminuer la fragilité au niveau des ressources humaines. »

Il s’agit d’une course contre la montre pour le CISSS, qui doit s’affranchir complètement de la main-d’œuvre indépendante d’ici le 18 octobre 2026, tel qu’exigé par Québec. Cela représente donc un défi majeur pour l’organisme qui s’efforce d’assurer la continuité des services tout en s’adaptant à ces contraintes.