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Pénurie d’EpiPen dans les pharmacies de Rivière-du-Loup

Publié le 2 août 2018 à 18:01, modifié le 3 août 2018 à 11:56

Par: CIMTCHAU

RIVIÈRE-DU-LOUP | La pénurie d’auto-injecteurs EpiPen annoncée lundi par Santé Canada se fait ressentir dans les pharmacies de Rivière-du-Loup, alors que quatre d’entre elles se retrouvent en rupture d’inventaire.

Le fabricant de l’EpiPen, Pfizer Canada, se retrouve dans une situation similaire à celle vécue en janvier dernier, alors que le ralentissement de la production avait contribué à une pénurie temporaire. Toutefois, la crise de cette semaine risque de se prolonger sur une plus longue période selon la directrice des communications d’Allergies Québec, Dominique Seigneur.

« Il y a eu un début de ralentissement de production qui a eu un impact direct sur les pharmaciens, qui ont géré vraiment le stock de façon exemplaire. C’est-à-dire qu’il ne pouvait pas vendre plusieurs EpiPen à la fois. Les gens devaient attendre quelques semaines. Il y avait un délai. Là, c’est la 2e fois qu’on a un impact au niveau du patient, mais c’est la première fois que ça risque de durer plusieurs semaines », a reconnu Dominique Seigneur.

Cette dernière a avoué que cela survenait à un moment pas souhaitable considérant la rentrée scolaire qui s’en vient d’ici quatre semaines. Elle estime également que le monopole détenu pour la vente de ce médicament d’urgence par Pfizer Canada ne faisait aucun sens en 2018.

L’une des pharmaciennes d’office au Jean Coutu à Rivière-du-Loup a avoué qu’il est même préférable de garder un auto-injecteur qui a atteint sa date de péremption dans la mesure où il est impossible de s’en procurer un nouveau.

« On essaie, l’EpiPen adulte surtout, on n’est plus capable de l’obtenir, donc on suggère aux patients de conserver leur EpiPen même si elle vient à échéance, on n’a pas vraiment de meilleure solution que ça pour le moment», a soutenue France Lévesque.

Du côté de Sophie Laplante qui est pharmacienne-propriétaire de plusieurs établissements dans la région, cette dernière a avoué qu’un adulte pourrait heurter pour deux injections d’une dose enfant qui représente une dose de 0,15 mg d’épinéphrine, soit la moitié de celle pour adulte.

« Quelqu’un au pire, prendrait deux EpiPen juniors et se les injecteraient, ça reviendrait au même, mais à un moment donné, il y en manque aussi d’EpiPen juniors, fait qu’on ne peut pas se mettre à fournir des juniors pour tout le monde», a nuancé Sophie Laplante.

La situation risque de perdurer encore quelques semaines selon les experts dans le domaine. Au total, ce sont au moins 300 000 individus qui sont aux prises avec des allergies alimentaires sévères qui nécessitent un EpiPen. À cela s’ajoute les allergies aux piqûres d’insectes, aux animaux et plusieurs autres. La pénurie risque de se faire ressentir au fil des prochaines semaines.