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Pêche aux coques: une contravention qui ne passe pas

Publié le 11 avril 2023 à 19:47, modifié le 12 avril 2023 à 10:18

Par: Patrick Giguère

Un homme de Maria habitué de récolter des mollusques dans une zone interdite n’en revient pas de s’être vu remettre un constat d’infraction.  Robert Blanchard dénonce la réglementation en vigueur.

Robert Blanchard est en beau fusil. L’homme de 72 ans qui a l’habitude de parcourir une centaine de pieds derrière sa maison pour cueillir quelques mollusques dans une zone interdite à la récolte depuis belle lurette s’est fait pincer par les agents des pêches, alors qu’il avait en sa possession 48 coques, le 22 mars dernier. Bien aux faits de la règlementation en vigeur, le résident de la rue des Tournepierres devra s’acquitter d’une amende de quelques centaines de dollars. Ce constat d’infraction ne passe tout simplement pas pour le pêcheur amateur. Il ne comprend pas pourquoi, encore aujourd’hui, des zones fermées historiquement pour cause de contamination bactérienne ou en raison d’une faible présence coquillière ne font pas l’objet réévaluation.

Dans la Baie-des-Chaleurs, la pêche est autorisée dans deux zones précises seulement : l’une à Miguasha et l’autre à Port-Daniel-Gascons. Pourtant au Nouveau-Brunswick la pêche aux coques est beaucoup plus permissive qu’en Gaspésie.

« À tous les ans, je me pogne une petite chaudière, mais là je me suis fait pogner. Qu’est-ce que tu veux faire ? Je vais payer mon amende et je vais fermer ma yeule. Mais ça vient insultant quand on a des richesses en Gaspésie et on n’a pas le droit d’en profiter », s’exclame le marien.

« Comment ça se fait que les coques sont bonnes dans chaque bout [ de la Gaspésie] et dans le millieu ce n’est pas bon ? Je ne comprends pas. Il y a quelqu’un qui nous compte des menteries ou qui nous met des batons dans les roues» soulève M.Blanchard.

En 2022, l’ex-député de Bonaventure, Sylvain Roy, a milité pendant plusieurs années pour permettre aux gens d’avoir accès aux plans d’eau. Il avait d’ailleurs commandé une étude réalisée par le centre de recherche Merinov pour dresser un portait clair de la qualité de l’eau.  Les tests révélaient que l’eau de certaines zones fermées respectait les critères de salubrité en vigueur.  Mais ses efforts n’ont rien donné jusqu’à maintenant.

La députée libérale Diane Lebouthillier ne commente pas le dossier et s’en remet au MPO. La députée bloquiste Kristina Michaud compte sur l’intervention de la ministre des Pêches pour débloquer le dossier.