Les hameçons ne mordent pas comme espéré sur les rivières à saumon de la région. Le ministère de l’Environnement a apporté des modifications sur 15 rivières de la Gaspésie. Les contingents quotidiens de saumons capturés et remis à l’eau sont passés de trois à deux.  Pour les petits saumons, le ministère a évalué selon la précarité des rivières. Les acteurs du milieu considèrent que c’est une bonne décision.

« C’est-à-dire que les montaisons, dans la province du Québec au complet, on observe des montaisons de saumon très très base. Cette année, ça sera une dure saison pour le saumon, donc d’autant plus c’est la bonne occasion d’augmenter la règlementation et de diminuer ainsi la prise des saumons c’est clair », a souligné le directeur général de la zone d’exploitation contrôlée (ZEC) de Bonaventure, André Hébert.

La ZEC de Bonaventure avait déjà prévu le coup au sein de son organisation. Les contingents ont été réduits au nombre que le ministère de l’Environnement vient tout juste de descendre.

« Par contre, à la ZEC Bonaventure, on a un code d’éthique qui prévoyait déjà ces deux choses-là. Ça fait comme quatre ou cinq ans que c’est dans le code d’éthique. Les pêcheurs doivent conserver une capture de grille, de saumoneau et deux remises à l’eau par jour. C’est déjà dans notre code d’éthique à la ZEC Bonaventure », a répliqué M. Hébert.

Comme pour ce groupe de moucheur, qui ne se prive pas d’être présent sur la Bonaventure pour taquiner le saumon.

« À sept heures à matin, sur la rivière. J’ai pêché une demi-heure environ dans le secteur ici. Il a eu une morsure, un coup et on a sorti ça de l’eau. C’est mon premier à Bonaventure », a indiqué Michel Dugal avec sa prise en main.

Tout juste de retour d’une sortie, ce guide de pêche croit que ces changements sont dans l’intérêt de la conservation des espèces.

« Je croirais qu’un moment donné, il faut mettre de l’eau dans notre verre toute la gang en réduisant les prises pour en avoir plus », a exprimé le guide de pêche sur la rivière Bonaventure, Bruno Arsenault.

Bien sûr, ça n’empêche pas aux pêcheurs de retourner à bon port avec le sourire et avec un bon repas.